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truire de petits parcs très-près des écuries, en communication avec elles. Il convient que le poulain puisse y agir, s’y ébattre à sa guise toutes les fois que le temps le permet.

L’expérience devant laquelle s’inclinent tous les raisonnements démontre que les animaux qui ont joui de l’exercice ont une poitrine ample, des membres forts, des articulations larges, les muscles bien nourris et qu’ils ont dans les mouvements une facilité, une souplesse, une agilité, une énergie remarquables. Tout l’inverse s’observe sur ceux qui ont été élevés en captivité. Si quelque chose domine chez eux, c’est un excès de graisse plus nuisible qu’utile.

En toute saison, mais surtout en hiver, où les élèves sont fortement privés de la liberté, il est encore utile de les faire sortir en les dirigeant avec le licol et la longe ; on les rend ainsi plus maniables. On prendra des précautions pour qu’ils ne s’effrayent pas ; en leur prodiguant des caresses et en leur donnant quelques friandises on parvient aisément à éviter toutes sortes d’accidents.

Une fois qu’ils ont l’habitude du licol, on essaye de les attacher. Pendant les premières tentatives, on doit d’abord les assujettir à l’anneau sans nœud ; ils ne doivent demeurer que fort peu de temps à l’attache et être toujours surveillés. Ce procédé est immensément utile ; s’il est négligé, le poulain que l’on voudra mettre à l’attache, lorsqu’il aura pris des forces, fera des dépenses, il voudra se délivrer et dans ses efforts il pourra se nuire gravement.

Dans bien des pays on laisse les jeunes élèves réunis ; mais cela est un mauvais procédé, surtout s’il s’agit de poulains, car, ils sont exposés à des accidents ; en outre, les forts et les vigoureux empêchent les autres de prendre leur part à la ration qui leur est distribuée. On devra, si cela se peut, séparer les élèves ou bien ne les