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NOTES.


NOTE A. — Du son.


Les vibrations des corps sonores impriment à l’air des mouvements ondulatoires qui viennent frapper l’organe auditif, et y produire la sensation qui constitue le son.

Plus les vibrations sont rapides, plus le son est aigu ; moins elles sont rapides, plus le son est grave. Les corps de grandes dimensions (les cordes longues et grosses, les grands tuyaux) donnent des sons graves ; les corps de petit volume (les cordes courtes et fines, les petits tuyaux) produisent des sons aigus.

Les physiciens, partant de ce principe que les nombres de vibrations d’une corde sont en raison inverse de sa longueur, établissent le calcul des intervalles au moyen de la division du monocorde[1].

Ainsi une corde, en vibrant de toute sa longueur, produira un certain son. Si l’on raccourcit cette corde de moitié, elle donnera, dans le même temps, le double de vibrations, et produira un son qui sera l’octave supérieure du son donné parla corde entière. La quinte juste sera donnée par les deux tiers de la corde ; la quarte juste, par les trois quarts ; la tierce majeure, par les quatre cinquièmes ; la tierce mineure, par les cinq sixièmes.


NOTE B. — Sur l’origine des noms donnés aux notes.


Les six syllabes ut, , mi, fa, sol, la, sont tirées des paroles d’une hymne à l’honneur de saint Jean-Baptiste. Voici ces paroles :

Ut queant laxis, xx resonare fibris,
Mira gestorum, xx famuli tuorum
Solve polluti, xx labii reatum,
Sancte Joannes.


Dans le chant de cette hymne, les syllabes ut, , mi, fa, sol, la, se trouvent placées sous les six premiers sons de notre gamme, et elles servirent à les désigner.

  1. Instrument à une seule corde, laquelle peut être divisée à volonté au moyen de petits chevalets mobiles.