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PREMIÈRE PARTIE.
DE CE QUI A RAPPORT À L’INTONATION.




I.
ÉTUDE DE L’ÉCHELLE MUSICALE.



1. Entre les limites au delà desquelles les sons, tant au grave qu’à l’aigu, cessent d’être appréciables, nous pouvons discerner un nombre infini de sons, suivant une gradation insensible.

Or, parmi tous ces sons offerts par la nature, l’art en choisit un certain nombre, symétriquement espacés dans un ordre progressif. Ce système constitue ce que l’on appelle l’échelle musicale.

Échelle musicale.
2. Quoique le nombre des sons dont se compose l’échelle musicale, dans toute son étendue, soit très-considérable, nous avons vu (Premières notions) qu’on n’employait, pour les désigner tous, que les sept noms, UT ou DO[1], RÉ, MI, FA, SOL, LA, SI. — Note b. Noms des sons.
3. Ces noms s’appliquent, ainsi que nous l’avons dit (Premières notions), à certains sons s’élevant graduellement, et dont la succession non interrompue correspond à une portion de l’échelle générale. Lorsqu’on a épuisé la série des sons qui portent ces noms, on trouve une nouvelle série de sons, pareillement disposés, auxquels on applique les mêmes noms, dans le même ordre, à cause de l’analogie qui existe entre ces derniers et ceux qui leur correspondent dans la série précédente.
  1. Au XVIIe siècle un Italien, nommé Doni, substitua à ut la syllabe do, comme étant plus favorable à l’articulation du son et à l’émission de la voix dans la solmisation (l’action de solfier c’est-à-dire, chanter en nommant les notes).
       Cette réforme, dont l’usage s’est depuis lors répandu de l’Italie en France, peut être avantageuse au point de vue de la solmisation ; mais, dans le langage, nous préférons et maintiendrons l’ancienne dénomination.