Page:Segalen - Orphée-Roi.djvu/106

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Écoute ! Écoute ! ce que ton désir ajoute au chant du monde :

Quand j’appelle, entends ce qui gronde, Là.

EURYDICE

Quelque chose a répondu : un étrange chant inhumain.

ORPHÉE

Nulle oreille n’a jamais connu.

EURYDICE

Pourtant, nous nous taisions, et l’écho était mort.

ORPHÉE

C’est le Prodige. Le retentissement de l’abîme.

EURYDICE

Les piliers et les voûtes ont frémi… Et ils sonnent, ils résonnent… Par quelle magie ?