Page:Selden – Les Derniers Jours de Henri Heine, 1884.djvu/47

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


X


Le docteur m’ayant prescrit les eaux de Wildbad, dans la forêt Noire, je dus momentanément interrompre mes visites. La perspective de cette séparation affligeait le malade. Donc, j’allais l’abandonner, et pour l’Allemagne ! Ne pouvoir m’accompagner, hélas ! ne pouvoir, une dernière fois, disposer de lui-même, chercher vainement autour de soi le Messie qui dirait : « Lève-toi et marche ! »

La tête rejetée sur l’oreiller, il paraissait rêver. Où ce rêve le conduisait-il ?

J’imaginai qu’il voyait la forêt Noire attiédie par l’été, la sapinière ensoleillée