Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1873, tome 12.djvu/324

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qu’il a déjà débarqué — à Kidcolks[1] en Normandie, sur la Seine, — et qu’il a mis le siége devant la ville fortifiée d’Harfleur.

le roi.

— Cependant vous avez fait grande hâte, — n’est-ce pas ?

le dauphin, à l’archevêque.

— Eh bien, monseigneur, comment le roi d’Angleterre a-t-il accueilli mes présents ?

l’archevêque.

En vérité, monseigneur, fort mal ; — car, en retour de ces balles de cuir, — il vous enverra des balles de cuivre et de fer. — Croyez-moi, monseigneur, j’ai eu bien peur de lui, — tant il était hautain et superbe. — Il est farouche comme un lion.

Le connétable.

— Bah ! nous le rendrons doux comme un agneau, — je vous le garantis.

(19) Toute cette harangue de Henry à ses soldats est une addition au texte original.

(20) Tout le reste de la scène manque à l’édition de 1600. Macmorris et Jamy, l’un représentant l’Écosse, l’autre l’Irlande, sont des personnages introduits par la révision dans le scénario primitif.

(21) Cette superbe description des horreurs de la guerre (depuis ces mots : le soldat acharné jusqu’à ceux-ci : des bourreaux d’Hérode) manque à l’édition de 1600.

(22) Ce dialogue entre Catherine et Alice est textuellement reproduit, d’après l’édition de 1623. J’ai tenu à copier religieusement le texte revu et corrigé par Shakespeare. Le lecteur pourra juger ainsi comment l’auteur d’Hamlet parlait la langue de Montaigne.

(23) Extrait de la pièce anonyme : Les fameuses victoires de Henry V :

Entre un messager.
le messager.

— Dieu garde le puissant roi de France !

le roi de france.

— Eh bien, messager, quelles nouvelles ?

  1. Évidemment Clef de Caux, à une lieue d’Harfleur.