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STEPHANO.
Oui, sur mon honneur.
ARIEL, à part.
— Je vais dire ça à mon maître.
CALIBAN.
— Tu me rends joyeux : je suis plein d’allégresse. — Soyons hilares !… Voulez-vous me roucouler le refrain — que vous m’appreniez il n’y a qu’un instant ? —
STEPHANO.
Monstre, je ferai raison, en toute raison, à ta requête. Allons, Trinculo, chantons.
Il chante.
Bafouons-les, épions-les ! Épions-les, bafouons-les !
La pensée est libre…
CALIBAN.
— Ce n’est pas l’air. —
Ariel joue l’air avec un tambourin et une flûte.
STEPHANO.
Qu’entends-je ?
TRINCULO.
C’est l’air de notre chanson, joué par le spectre de Personne.
STEPHANO.
Si tu es un homme, montre-toi sous ta vraie figure ; si tu es un diable, prends celle que tu voudras.
TRINCULO.
Oh ! pardonnez-moi mes péchés !
STEPHANO.
Celui qui meurt paie toutes ses dettes : je te défie !… Merci de nous !
CALIBAN.
— As-tu peur ? —
STEPHANO.
Non, monstre, fi donc !