Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1865, tome 2.djvu/262

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Et pour doter généreusement
Des amants bénis.

CÉRÈS.

Dis-moi, arc céleste,
Sais-tu si Vénus ou son fils
Accompagne la reine ? Depuis le complot
Par lequel ils ont livré ma fille au crépusculaire Pluton,
J’ai renié à jamais la société scandaleuse de cette déesse
Et de son aveugle fils.

IRIS.

De sa présence N’ayez aucune peur. J’ai rencontré Sa Déité
Fendant les nuages vers Paphos ; et son fils était
Avec elle traîné par les colombes. Ils avaient voulu jeter
Quelque charme libertin sur cet homme et sur cette fille
Qui ont juré de ne pas payer la dette du lit nuptial
Avant qu’Hymen ait allumé sa torche ; mais ce fut en vain.
La chaude mignonne de Mars est repartie ;
Son fils, furieux comme un frelon, a brisé ses flèches ;
Il jure qu’il n’en lancera plus, mais qu’il jouera avec les moineaux
Et ne sera plus qu’un enfant !

CÉRÈS.

La plus haute reine du monde,
La grande Junon arrive : je la reconnais à sa démarche.

Entre Junon.
JUNON.

Comment va ma bonne sœur ? Venez avec moi
Pour bénir ces deux amants, afin qu’ils soient prospères
Et honorés dans leur lignée.

chanson.
JUNON.

À vous honneur ! richesses ! conjugale félicité !
Longue vie et longue postérité !