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SCÈNE XXIX.

CÉSAR.

— Le temps de la paix universelle est proche ; — si cette journée est heureuse, les trois parties du monde — porteront spontanément l’olive.

Entre un Messager.
LE MESSAGER.

Antoine — est arrivé sur le champ de bataille.

CÉSAR.

Va, dis à Agrippa — de poser les déserteurs à l’avant-garde, — afin qu’Antoine épuise en quelque sorte sa furie — sur lui-même.

Sortent César et sa suite.
ÉNOBARBUS.

— Alexas a trahi ; envoyé en Judée — pour les intérêts d’Antoine, il a persuadé — au grand Hérode de passer à César — et d’abandonner Antoine, son maître : pour la peine, — César l’a fait pendre. Canidius et les autres — qui ont déserté ont obtenu de l’emploi, mais — non une honorable confiance. J’ai mal agi, — et je m’en accuse si amèrement — que je n’aurai plus de joie.

Entre un Soldat de César.
LE SOLDAT.

Énobarbus, Antoine — te renvoie tous tes trésors, grossis — de ses largesses. Son messager — est venu, sous ma garde, et il est maintenant dans ta tente — à décharger ses mules.

ÉNOBARBUS.

— Je vous donne tout.

LE SOLDAT.

Ne vous moquez pas, Énobarbus, — je vous dis la vérité. Vous feriez bien d’escorter le messager — jusqu’à