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SCÈNE XXXIII.
TROISIÈME SOLDAT.
Oui. Mais il dort !
PREMIER SOLDAT.
— Je crois plutôt qu’il s’évanouit ; car jamais prière aussi déchirante — n’a appelé le sommeil.
DEUXIÈME SOLDAT.
Allons à lui.
Ils s’approchent du cadavre.
TROISIÈME SOLDAT.
— Éveillez-vous, éveillez-vous, seigneur ; parlez-nous.
DEUXIÈME SOLDAT, le secouant.
Entendez-vous, seigneur ?
PREMIER SOLDAT.
La main de la mort l’a atteint.
Roulement de tambour au loin.
Écoutez, les tambours — éveillent solennellement l’armée endormie… Portons-le — au corps de garde. C’est quelqu’un de notable. Notre faction — est amplement terminée.
TROISIÈME SOLDAT.
Allons, portons-le : — il peut encore revenir.
Ils sortent avec le corps.
SCÈNE XXXIII.
[Un terrain accidenté entre les deux camps. On aperçoit un bois de pins sur une éminence.]
Arrivent Antoine et Scarus suivis de troupes en marche.
ANTOINE.
Aujourd’hui tous leurs préparatifs sont pour un combat naval ; — nous ne leur plaisons pas sur terre.
SCARUS.
On se battra sur terre et sur mer, monseigneur.