J’obéis, Madame.
Où est la reine ?
Vous la voyez, seigneur.
Dolabella ?
— Madame, fidèle au serment que vous avez exigé de moi — et que mon affection se fait scrupule de tenir, — je viens vous prévenir que César a décidé — de reprendre son chemin par la Syrie ; dans trois jours, — il vous enverra devant, vous et vos enfants. — Faites votre profit de cet avis : j’ai rempli — votre désir et ma promesse.
Dolabella, — je resterai votre débitrice.
Et moi, votre serviteur. — Adieu, bonne reine ; il faut que je retourne auprès de César.
— Adieu et merci.
Eh bien ! Iras, qu’en penses-tu ? — Marionnette égyptienne, tu vas être exhibée — dans Rome, ainsi que moi : de misérables artisans, — avec des tabliers, des équerres et des marteaux crasseux, nous — hisseront à la portée de tous les regards ; leurs haleines épaisses, — rancies par une nourriture grossière, feront un nuage autour de nous, — et nous serons forcées d’en aspirer la vapeur.