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mémoires

VIII

Lettre du duc de Nemours au sieur de Champetières, aux officiers et consuls de Montfalcon[1].


30 août 1591.


Le duc de Genevoys et de Nemours, pair de France, au sieur de Champestrières, officiers et consuls de la ville de Montfalcon.


Nous ayant esté remonstré par les gens des troits estats du pays de Vellay assemblés par notre commandement dans la ville du Puy le peu de moyens que ledict pays avoit pour soubstenir les grands frais et despenses qu’il conviendrait faire pour l’entretenement des garnisons que seroient nécessaires establyr ou plusieurs villes et chateaux dudict pays pour la conservation d’icelles soubs le party de la saincte Union des catholiques, et le danger qu’il y auroit questant lesdicts villes et chateaux destitués desdictes garnisons les ennemys dudict parti de nouveau vinssent à s’emparer desdites places et par moyen d’icelles troubler le repos dudict pays, pour a quoy obvier nous aurions résolu et ordonné que l’ensseinte ou murailhes de ladicte ville de Montfalcon, ensemble les tours et autres fortifications d’icelle seront desmoulies, les fossés remplis et aplanis. A ceste cause et aux fins que notre ordonnance et résolution sorte son plain et entier effect nous vous mandons et enjoignons très-expressement que tout incontinant et sans dellay vous ayez a procéder ou fère procéder à la desmolition et rasement desdites murailles, fortifications et fossés et icelles mettre et réduire entièrement au socq ou le plus exactement que fère se ce pourra, a ce que par cy après il n’en puisse mesadriver, dont donnant pouvoir et puyssance de pouvoir constraindre par toutes voyes deues, voire par les voyes de la guerre, tant les habitans de ladite ville de Montfalcon que autres des parroisses ou mandements circonvoisins d’icelle a travallier a ladicte desmolition et satisfaire aux frais et despences que pour ce regard seront nécessaires. A quoy vous ne ferès faute de tenir la main avec la

  1. Burel, pp. 296 et 298.