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PREMIERE PARTIE.

Chap.
ⅹⅹⅳ
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Lorsque le Cheval aura absolument recouvert l’appetit, promenez-le en main sept ou huit jours un quart d’heure chaque fois à la fraîcheur & au petit pas ; après quoy vous le purgerez par le remede que nous donnerons cy-apres.


CHAP.
XXV.
Autre remede pour les maux de Teste.


COmme les maux de teste d’aujourd’huy n’ont pas leur cause dans cet épanchement de bile qui regorge de tous cotez, & qui afflige toutes les parties, quoy qu’on aye peu d’esperance on ne veut pas abandonner les Chevaux qui ont ces maux-là ; il y a quelque satisfaction de tâcher à leur donner du soulagement, quoy que ceux qui en réchappent souvent valent tres-peu le reste de leur vie. D’abord qu’on soupçonne un Cheval d’avoir ce mal, il est à propos de luy donner une prise de la poudre du Lieutenant, ou des plottes cordiales, cela souvent resiste au venin qui les suffoque, & dans la suitte les guerit absolument. Ceux qui sont gueris de cette maniere n’en valent pas moins, & sont aussi capables de servir qu’ils l’estoient auparavant : De plus, par précaution il faut donner de la mesme poudre à tous vos Chevaux, ou des plottes cordiales, & trois jours apres recommencer ; & assurement ceux qui auront pris de la poudre n’auront point de mal : Il faut parfumer ensuitte l’écurie, & changer de sceau, de pelle, de fourche, d’étrillé, & de tout ce qui est utile dans l’écurie. Mais comme il est bon de tenter d’autres remedes, s’il y a quelque temps que le Cheval est malade, vous pourrez faire ce qui suit, car la poudre n’est bonne que tout au commencement du mal, & n’a plus d’effet du moment que le Cheval a supporté son mal seulement vingt quatre heures.

Prenez de bon élebore noir gros comme un ferret d’éguillete : fendez la peau devant la poitrine du Cheval, mettez ce morceau d’élebore entre cuir & chair, en sorte qu’il puisse aisément y rester: il fera enfler la partie gros comme un chapeau, & attirera la fluxion en cét endroit, & pourra divertir l’humeur qui se transporte au cœur, & de là au cerveau.

Remede pour le mal de Teste, nommé le mal de Feu.
Si tost que vous appercevrez que vostre Cheval quitte l’avoine saignez-le des deux veines du larmier, c’est à dire aux temples, & en suitte preparez le remede qui suit ; Prenez une poignée de l’herbe nommée morsus diabolis, autîint de fumeterre, en Latin
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