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LETTRE II



Vienne, 15 avril 1808.


Grâces au ciel, mon cher Louis, je vis beaucoup dans ces sociétés de musique, qui sont si fréquentes ici. C’est la réunion des choses aimables dont je vous parle dans ma dernière lettre, qui a enfin fixé à Vienne mon sort errant, et conduit au port,

Me peregrino errante, e fra gli scogli,

E fra l’onde agitato, e quasi assorte.

Tasso, c. i.


J’ai de bonnes autorités pour tout ce que je puis vous dire sur Haydn : je tiens son histoire d’abord de lui-même, et ensuite des personnes qui ont le plus vécu avec lui aux diverses époques de sa vie. Je vous citerai M. le baron de