Page:Sully Prudhomme - Poésies 1866-1872, 1872.djvu/185

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Jamais les fleurs du vase où rêve le printemps
Ne furent si bien arrosées,
Jamais, sur le lis pur et grave, si longtemps
Tes lèvres ne s’étaient posées.

Quel ancien souvenir ou quel récent amour,
Quel berceau, femme, ou quelle tombe,
A fait naître en ton cœur ce suprême retour
Vers ton lis et vers ta colombe ?