Page:Sully Prudhomme - Œuvres, Poésies 1878-1879, 1886.djvu/189

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une voix.



Voici l’aube ! — éteins ta veilleuse ! —
L’aube au tendre éblouissement,
L’aube suave et merveilleuse
Qui nous fait sourire en dormant :

Par les fentes des portes closes
Regarde pendre au bord des lits,
Parmi les raisins et les roses,
Les bras lents des amants pâlis…

Écoute au loin la voix d’Horace :
Il t’invite à cueillir le jour ;
Lydie en s’éveillant l’embrasse :
Imite leur facile amour !

Chasse la sombre maladie
Qui trouble tes nuits, insensé…



le chercheur.



Quand Horace a chanté Lydie,
Mon siècle n’avait point pensé.