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le poète.
Ô Terre, nul mortel, même entre les meilleurs,
Bien que de tous ses dons la vertu le décore,
Si fort, si grand soit-il, n’est ton chef-d’œuvre encore :
Tous ses frères, unis, lui sont supérieurs !
Libre concert de bras et d’esprits travailleurs,
La Cité, mieux qu’un homme, en florissant t’honore ;
Une fibre isolée est vainement sonore,
Thèbes sort de tes flancs à l’accord de plusieurs.
Ô Terre ! la Cité, c’est la puissance humaine,
Élite, somme et nœud de tes forces, qui mène
Ton tournoîment aveugle à son suprême but !
C’est en elle qu’enfin s’ennoblit ta corvée,
Et qu’au progrès du monde acquittant ton tribut,
Tu vois ta mission sidérale achevée !