Page:TMI - Procès des grands criminels de guerre devant le Tribunal militaire international, vol. 1, 1947.djvu/65

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À Gomel, les Allemands rassemblèrent les habitants, dans des prisons, les torturèrent, les tourmentèrent et les emmenèrent ensuite au centre de la ville, pour les exécuter en public.

À Lyda, dans la région de Grodnen, le 8 mai 1942, 5.670 personnes furent complètement dévêtues, conduites dans des enclos par groupes de 100 et abattues à la mitrailleuse ; bon nombre d’entre elles furent jetées vivantes dans des fosses.

En même temps que des adultes, les envahisseurs fascistes allemands détruisirent sans pitié même des enfants. Ils les tuèrent avec leurs parents, en groupes ou isolément. Ils les tuèrent dans les maisons d’enfants et les hôpitaux, les enterrant vivants, les jetant dans les flammes, les transperçant de leurs baïonnettes, les empoisonnant, faisant des expériences sur eux, tirant leur sang pour l’usage de l’armée allemande, les jetant en prison, dans les chambres de tortures de la Gestapo et dans les camps de concentration, où ils mouraient de faim, de tortures, d’épidémies.

Du 6 septembre au 24 novembre 1942, dans la région de Brest, Pinsk, Kobren, Dyvina, Malority et Berezy-Kartuzsky, environ 400 enfants furent fusillés par les unités de représailles allemandes.

Dans le camp de Yanov, à Lwow, les Allemands tuèrent 8.000 enfants en deux mois.

Dans la station de Tiberda, ils tuèrent 500 enfants atteints de tuberculose osseuse, qui étaient en traitement au sanatorium. Sur le territoire de la République Socialiste Soviétique Lettone, les envahisseurs allemands tuèrent des milliers d’enfants qu’ils avaient amenés avec leurs parents de la République Socialiste Soviétique de Biélorussie, de Kalinin, de Kaluga et d’autres régions de la RSFSR.

En Tchécoslovaquie, à Brno, Seim, et autres lieux, à la suite de tortures, mauvais traitements, pendaisons, fusillades, plus de 20.000 personnes furent exterminées dans les prisons de la Gestapo. En outre, des milliers d’internés furent soumis à des traitements criminels, coups, tortures.

Avant, comme pendant la guerre, des milliers de patriotes tchèques, en particulier protestants et catholiques, avocats, médecins, professeurs, etc., furent arrêtés comme otages et emprisonnés. Un grand nombre de ces otages furent tués par les Allemands.

En Grèce, en octobre 1941, la population mâle de 16 à 60 ans des villages grecs d’Amelofito, Kliston, Kisonia, Mesovunos, Selli, Ano-Kerzilion et Kato-Kerzilion, fut fusillée ; en tout 416 personnes.

En Yougoslavie, des milliers de civils furent massacrés. D’autres exemples sont donnés plus loin au paragraphe D (exécution d’otages).