leurs fonctions ; l’on doit éviter de l’être trop peu, ce qui arrête également toute évacuation cutanée. La partie, que tout le monde, & les personnes foibles plus que les autres, doivent tenir le plus chaudement, c’est les pieds ; l’on ne négligeroit pas cette précaution si aisée, si l’on sçavoit à quel point elle intéresse la conservation de toute la machine. Le fréquent froid des pieds dispose aux maladies chroniques les plus fâcheuses : il y a un grand nombre de personnes sur lesquelles il produit promptement de mauvais effets ; mais ceux sur-tout, qui sont sujets à des maux de poitrine, à des coliques ou à des obstructions, ne peuvent trop se prémunir contre ces dangers. Les sacrificateurs, qui marchoient toujours à pieds nuds sur les pavés du temple, étoient souvent attaqués de violentes coliques.
La salive se sépare quelquefois très-abondamment chez les personnes foibles ; le relâchement des organes salivaires les dispose à cette copieuse sécretion ; si les malades la crachent continuellement il en résulte deux maux, l’un qu’ils s’épuisent par cette évacua-