Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/209

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tion, l’autre, que cette humeur si nécessaire à l’ouvrage de la digestion, qui, sans elle, ne s’opère qu’imparfaitement, lui manque & la rend par là même pénible & mauvaise. J’ai fait assez sentir les dangers d’une mauvaise digestion pour qu’il ne soit pas besoin d’insister plus long temps sur ceux d’une évacuation qui la rend telle, c’est par cette raison que M. Lewis défend absolument à ses malades de fumer : la fumigation, entr’autres inconvénients, disposant à une salivation abondante, par l’irritation qu’elle produit sur les glandes, qui fournissent à cette sécretion.

L’inspiration qui se fait d’une personne à l’autre, & dont j’ai parlé plus haut, ne pourroit-elle pas être rappellée ici comme moyen de curation. Capivaccio avoit cru utile de faire coucher son malade entre ses deux nourrices, & il est très-vraisemblable que l’inspiration de leur expiration contribua peut-être autant que le lait à rétablir ses forces. Elidœus, contemporain de Capivaccio, & Précepteur de Forestus, qui nous a conservé cette obser-