Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/26

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on douter, après cela, de la force de son action sur tout le corps, & ne pas sentir par-là même, combien de maux doit procurer la profusion d’une humeur si précieuse ? Sa destination détermine le seul moyen légitime de l’évacuer. Les maladies en procurent quelquefois l’écoulement. Elle peut se perdre involontairement dans des songes lascifs. L’auteur de la Genese nous a laissé l’histoire du crime d’Onan, sans doute pour nous transmettre celle de son châtiment ; & nous apprenons par Galien, que Diogene se souilla en commettant le même crime.

Si les dangereuses suites de la perte trop abondante de cette humeur ne dépendoient que de la quantité, ou étoient les mêmes à quantité égale, il importeroit peu, relativement au physique, que cette évacuation se fit de l’une ou de l’autre des façons que je viens d’indiquer. Mais la forme fait ici autant que le fond, qu’on me permette encore cette expression, mon sujet autorise des licences de cette espece. Une quantité trop considérable de semence perdue dans les voies de la nature jette dans des maux très-fâcheux ; mais qui