Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/270

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tales. Enfin comme l’habitude a ici une très grande influence, & qu’il importe de la rompre, l’observation suivante pourra fournir un moyen d’y réussir. Je la tiens d’un Italien respectable par ses vertus, & l'un des plus excellents hommes que je me rappelle d’avoir vus. Il me consultoit pour une maladie très-différente ; mais afin de mieux m’instruire il me fit toute l’histoire de sa santé. Il avoit été incommodé, cinq ans auparavant, de pollutions fréquentes qui l’épuisoient totalement. Il résolut fortement le soir de se réveiller au premier moment où une femme frapperoit son imagination, & s’occupa long-temps de cette idée avant que de s’endormir. Le remède eut le plus heureux succès ; L’idée du danger & la volonté de se réveiller unies étroitement la veille à l’idée d’une femme, se reproduisirent au milieu du sommeil en même temps que cette dernière ; il se réveilla à temps ; & cette précaution réitérée pendant quelques soirs dissipa le mal[1].

  1. J’ai vu des jeunes gens qui avant essayé de se lier la verge le soir s’en sont bien trouvés ; il y en a