Page:Tolstoï - L’Esprit chrétien et le patriotisme.djvu/192

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et il ne dépend que de nous de le conquérir.

Si seulement le cœur de chaque homme pouvait ne pas faiblir devant les tentations qui l’approchent sans cesse, si seulement il ne s’effrayait point de ces périls imaginaires dont on cherche à lui faire peur ! Si les hommes pouvaient comprendre en quoi réside leur force toute puissante et victorieuse, alors ce monde que les hommes ont toujours désiré, non pas celui que l’on conquiert par des traités, par des voyages impériaux et royaux d’une ville à l’autre, par des festins, des discours, des forteresses, des canons, par la dynamite et la mélinite, par des impôts qui écrasent le peuple, par les jeunes hommes, la fleur de la nation, que l’on éloigne du