Page:Trevoux - Dictionnaire , 1704, T01, A-Cenobitique.djvu/13

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EPISTRE.


croire, que si vous vous y interessez avec tant de zele, c'est principalement dans la persuasion où vous estes, que rien n'est d'un plus grand secours pour le maintien & l'augmentation de la Foy ?

Ce doit estre pour moy, Monseigneur, un nouveau motif de redoubler mon application & mes soins à seconder vos intentions de ce costé-là autant que j'en suis capable ; & je crois ne pouvoir mieux répondre à l'honneur que m'a fait à l'honneur que m'a fait à l'honneur que m'a fait Vostre Altesse Serenissime, lorsqu'elle m'a chargé de la direction de son Imprimerie, qu'en m'efforçant de la rendre plus utile au Public qu'il se pourra faire, par des Ouvrages sçavans & dignes de la curiosité de ceux qui ont quelque gout pour les belles Lettres. C'est dans cette idée, Monseigneur, que j'ay d'abord entrepris sous vos auspices les Memoires pour l'Histoire des Sciences & des beaux Arts ; & ils ont esté jusqu'à present si-bien reçûs en France & dans les Pays étrangers, que Vostre Altesse Serenissime a paru en avoir beaucoup de satisfaction. J'ose esperer, Monseigneur, que le nouvel Ouvrage que je porens la liberté de vous presenter,, n'aura pas un sort moins favorable : du moins n'a-t-on rien épargné pourle rendre le plus parfait en son genre qu'il estoit possible, & pour le mettre en état de paroistre dignempent sous le nom & sous l'autorité de Vostre Altesse Serenissime. Pour moy, Monseigneur, je me tiendray trop récompensé de mon travail, s'il a le bonheur de vous agréer, & si vous voulez bien le regarder comme une marque du zele que j'ay à remplir tous mes devoirs dans l'employ dont il vous a plû m'honorer, & du profond respect avec lequel je seray toute ma vie,


MONSEIGNEUR,
DE VOSTRE ALTESSE SERENISSIME,
Le très-humble & très-obéissant serviteur
Estienne Ganeau