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BAL.

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}AL.

PAL.

yarties d cla baleine qui fervent, ou à’mettfe vdans les corps de jupe , ouà fairc des parafols, dcs éventaiis, des bufqucs , desbaguettcs, &c. BALEINON.f.m.UiiejeuneTbaleine,un petit de la baleine. Bal&m & vitulus. BALENAS.f.m.Lcmembredelabaleinequi fertà lageneration : ce qui eft particulier à cét tc fortedc poifîon, qui engehdre comme les a ni ma ux terreftres.

BALEVRE.f.f.Levred’cmbas.Labrumin feruus. Pafquier derivc ce mot de bis labra.. £Al£vRE,cntcrmesd’Architeélurecftcequi paffe d’une pierrc plusque de 1’autre prèsd’un joint dans la doüclle d’une voute, oü dans le parcmcnt d’un mur, & qu’on retaillc cn le ra greant. Ceft aufliun éclât d’un joint crevé par ccqu’il étoit trop ferré.

£A L I S E. f. f.Terme de Marine. Marque qu’on met, für lcs cötes ou canaux dc la mer , daiis lcs ficux dangereux , & aux havres de barre ou d’entréc öüily a peu dc fond, pour affurer la navigation.Ce fontordinairemefit des tonncaux attachez par unc chainc de ferà de groffcs pier res qu’on jcttc au fond. Is nagent fur 1’eau , & marquentle chemin qui eft lcplus f&ur.II y cn abcaucoupen Hollande pour arriver à Amfter dam. Il ya quclqucfoi$ des mäts dreffëz qui fervent de ba !j s öudc bouées qui fignificnfia même chofe. Cefont quclquefoi$ de grands ar bres touffus de fcüillagcs &ramages haut ele vcz, & pofez en échäugucttc à i’embouchure des rivieres, au nombreäc deux pour lc moins, qu’il faut prendre en jufte aligncment 1’un cou vrant l’autre , enfortc que tous deux ne pa roiffent qu’un à l’œil , &il faut entrer en cętte pofture qu’on nomme travers.

Lcs Mariniers expliquent cet alignement en ccs tcrmcs , Fermer l’âm parmi i’autre pour étre de dam s.

BALISIER.f.m,PlantedcsIflesAntyles. Le

  1. 3l figr croitde differente groff.ur ; & hauteur

felon les territoires où il fé trouve ; ilfe plait Particulicrcment dans les lieux humides.^ Scs feiiilles font figrandes & fi largcsqucles Caraî bes en couvreníaubefoin leurspctites cabanes.Sa ficur qui croit comme une pannachc, & qui eft ’compofëc de p’ufieurs petites coupes jaunes , ou rgugcs , eft fuivic de Boutons qui fo.t rcmplis ’ d’un grand nombre de grains gros comme dcs Pgix , qui font fi polis, & fi düis qu’on en peut fairedes chapclcís.

  • AL ISTE S. f. £,Balifa. Machine de guerre,

& cfpece de fronde domit fe fervoient lcs Ähcien§ Pour jetter des pierres. On n’en peut voir les figures datis Juftè Lipfe , vegece& autres. On 1’appelloitcri vieux Frangois Mangommeat. BA L1V ERNE S. f. f. 5iir. Difcöüis inutiles quin’ont ni raifon ni foiidité ; fornettes, con tes f aitsà plaifir. Nuga. Toutesles raifonsde ! cc c hicanctirnc font qüedes balivermes. Je n’en tends rien à toutcs cés balivermes. M ó L. Cc m9t ne Peut pafler quedans leftilefimple& Co mique.

£ALiVAGE.Voyez BAI1. l.tvAce.

BALIVEAU.VoyezBAILlIvEAu.

BALLADE.ff.Terme dePo&fic. C’eftun Poème compofëde troisStrophes de huitoudix vers chacune, dont le derniér vers eft repeté, t9üjours le même. On y doit garder les míémeâ rimes, & dans le même ordre`ën tous les trois couplets. Genus odes verfibus im eofdem rithmos £xeuntibus compofit& ; Rithmus gallicus fimi liter defìnem s. Au bout il ya un Envoy com pof& de quattc ou cinq vers, où on repete en corc lc refrain. La Báliade eft unchafit Royal raccourci , où on obfèrvc les mémes regles, fi Pon qu’clle n’a que troisou quatre couplets de huit , oudix veís compofez dc fcpt,huitou dix fyllabes , & für tel fujct que le Poëte veue choifir. II ya des cxcmiples’de Ballades dans NIarot , & chez les Poëtes anciens. II Y en a dans Sarrafin entrc lcs Modcrncs. La b alladeaffervieà fes vieilles maximes, $onvent doit tout fon lufire au caprice de ; ra/ ? ae y.

Bo1l.

C)}) a ppellefigurément le refrain de la Ballade , un difcoursqu’on rcpctc fouvent. Regnier a dit dcs Pyétes iinporttiùs à demander, Ö’eft toü joursle refiaifiqu’ils font à leur Êillade. BALLADIN.î.m.Danfèurdeprofeffionfur lcs theatrcs publics, qui datfe à gages & pour

  • is 1’argent, Jn lc dit quclqucfois plus gencra

lementd esBouffons & Farccurs qui divertiffent le peuple. Saltator. Covarruvias fuivant le fen timient de quclques-uns, tirc cc mot de 1’Arabe beledi , qui fignifie bourgeois. Sur quoi il re marquc, guc Ies Maurcs de la campagne ap pclloicnt de cc nom toutes les marchandifes fal fifi&cs qu’ils achctoient des gens de villc qui f ;avoient tromper lcur fimplicité. BALLADIN E. f. f.Danfeufepublique. Srl tatrix.

BALLARIN.EfpecedeFaucon.Voyez

FAucoN.

BALLE .f.f. Petite boule, ouglobc àjetter, ou t ireren 1’air. Pila. Il s’en fait de piuficurs fortes, Une balle de jeu de paume eft faite dc petitcs bandcs dc laine bien battuüs, bien liées & bien arrondies, & couvertes d’une autre ban dc de laine blanche ou de feutte. Aller jouer une douzaine de balles. Un éteuf cftunc peti te balle couvertede cuir.

Cc mot eft fait de palla , doù , ona faitauffi bal lote, b allom& balloter. M E N A G.Mais Nicod le dérive du Grcc Baxx^ mitto , j’envoye. Du Cange le derive de l’Anglois ball. BA L l E de moufquet, de piftolet , d’arquebufè à fcu , o uà vcnt , & méme d’arbalete, fe dit de certaines petites balles de plomb, de fer, de Pierre qui fervent à charget ces armes. Glam s plomb. 3. Uoc balle de calibie Uu piftoletchar gé dc deux où trois balles. Cette’garnifon eft fortie tambour battant, mcchc aliümée, balle cn bouche,c’efi-à-dire, avec le moufquet char gé, & unc balle dans la bouche pour rechar ger preftement.

En Artillcric, quoiqu’on dife ordinairement bou let de canon, ncanmoins on dit aufli balle en quelques occafions. Un canon de barterie porte trente-fixlivresde balle. Dans les faluts de mer, pour faire plus d’honncur , on tire des canons chargez à balle.

BAL lE RAM’es, féditàl’égarddu moufquet de deux balles attachées eífemble par ufi fil ge fer : & pour le canon, ce font déux demi boulets quifont joints enfemble par unc barre de fer piiee en formae de charniefe de compas. Glans veruculo traj. äta , glans veruculo cum alia glande trajecta, Ces balles étans fortics s’écartent & coupent des cordes, des voilcs & mémc dcs mats ; On lcs appelle auffi balles à fiche , & anges, ou balles à deux tétes. , B A L L E , fe dit auífides marchandifés ou meu. bles q u’onvcut tranfportet au loin, & qu’on empaquctte dans dc la toile, après les avoir bien garriss de paille pour empêcher qu’elles ne fe moüillent , ou qu’elles nc fe briferit. Mey cium colligatarumfa[cis. Toutes les marchan difes qui Vienncnt àux Foiresfont en b.] es. II y ade pctits Mercier§ dc campagne qui porteut des balies fur leurs dos.

| O nappclleauffides marchandifes de balle, celles ui v iennentde loin dans des balles , qui font ÉÉ fabriquées avec pcu de foiii par de méchans ouvriers, ou de méchate matière, à la differcnce dc celesqu’on commande aux ou vricrs choifis, & qu’on voitfaire devant foi. Les piftolets de St. Etienne en Forefts font des marchandifés de balle ; ils fontfaits defer aigre & trop à la hâte,

En ce fens on le dit figurément de toutes les cho f&s qu’on méprife , oü qui ne válent rien. Ce font des nouvelles, des contes de ba !le. Onappcllc auffi unc balle dc dez, un paquet de dez où íí, a plufieurs douzaincs. Ona trouvé au trefoisdans la bcface d’un Cyniquc uneba’, de dcz, & le portrait d’une Courtifänne. BAls ac. B A 1 l E, en termes d’Imprimerie , C’eft un in ftrumett de bois, qui eft creux en forme d’en t9nnojr, avec unc poignée audeflus qui eft auß de bois. Le creux dc cet inftrument’eft rempli dc laine , laquelle eft couverte d’une peau de nout9n qu’on trempe dans 1’encre, pour tou cher fur lesformesou fur les planchès. BA L l £, eft auffi un : pctite paille ou gouffe qui fert d’envcloppe deliéeaugiain de bléâ íáiI eft dans l’épi, & qui s’en fepare en le battant & en le vanant. Gluma, foliiculus. La balle eft un bon fourrage pour lesbeftiaux. On d itproverbialement, Au bon joüeur la balle lui vient ; pourdire, qu’un homime qui eft ha bilc cn unc profeflion n’y fait point de fautes, y rcüllit ordinaircmcnt. On appclle Enfans de la balle, lcs ctfans qui fuiventTa profeflion de leuf Pcrc, & cntrc autres lcs cnfanè d’un Maitrc de T ripotavec qui iJ fait dangereux de faire partie. Oa dit aufii, Prcndrc la balle au bond , pour dire, fe fervir dc 1’occafion,ne la laiifcr Pas &chappcr. Ondit, La balle chcrchc icjoiisur ; poufâire, queles occafions fe prelentent d’cllcs imêmesà céux qui les demandent,& quicmfga vcnt profiter. òn dit ejcorc que la baile cft en amour ; pour dire, qu’cllc eit bicn renvoyec , qu’elle né touchepas àterre ; & dans lc felis fi gure, cea fé dií d’une cot ;verfation où il ya bcaucoup de vivacité. On dit aufli , A vous la balle, ou, A vous le dé ; pour dire, c’eft a votrc tour à parier, à agir. On dit aufli figurcmcnt d’un hómmc qui s’cft faoulic jufqu’a creycr , que fon eftomacl, ct chargea baul. 11 y va ballé ô bouche, mechc aliumcc ; c’eit-à-difs , qu il entreprendune affaire ouvcrtemcnt, & bicn rc folu de la poufler vigoureufemcnt. Cc font bal les perdués ; c’efi-à-dirc, ce foit dcs efforts inutiles. On appelle Rimeur de balle , un Poëtc dont les vers fönt fi mauvais qu’ils nc fervent qu’à envclopper desmarchandites. B Â L L E R. v. ncut. Danfkr. Saltare , choreas agcre. C cttejeuneifc à danfe & balie tgutc la niiit. Il eft pluscn ufage cn ccs deux phrafes. Cct homme vales bras ballams , pour dire, en agitant les bras : & , il cft midi fopi.e & balle } pöur dire midi pafîè. Menage derive ce mot de ballare fait du Grcc g4aaetp dontles Latins & les Grecs fe font fervis cnla même fignification. Du Cang- dit qu’il vicnt dc ga»i<» qui figni fic pergo, gradior : mais de quelque part qu’il vienne, on ne s’en peut jamais fervir qu’en riant , & dans le Comique. Pour étre un vrai Ga land, il faut toujours babiller, danfer , & bal ler. SARAz.

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B A LL ET. f. m. Reprefèntation harmonique, & d anfefigurée &concertéc qui fe faitpar plu ficurs É mafquées, qui reprcfentent par leurs pas & pofturcs quelque chofe natureIle, ou quclquc action , ou qui contrefont quelques perlonncs. Chorea dramatica , dramatica jal tatio, Les ballcts du Roi fontfort magnifiques. Un balletcft compofede pufieurs enííées. On faitdes versde bailetpoufexpiiqucr lccara&ere ou i’aétion des perfonnes qui danfent ; & ces Vers, qui tous cnfcmblc compofent une efpece de Poëme dramatique , portent auffi le nom de ballet. Benferadé a fait plufieurs fortes de ballets ; & lc P. Mencftricfen a fait un do&e Traité.

On d itproverbialement, qu’un hommea £ait une cnti£c d ebgllet dans uné compagnie, lorfqu’il y cft cttré brufquemcnt, & fàns ceremonié,& qu’il en eft fortidc méme.

BALLON.f.m.Groffcbouledecuirronde& crcufe, q uicouvre unc veflie, qu’on remplit de yent par une languctte ou foüpape , Jequel air faitant reffort, fend le ballom própre à fé refic chir. Follus. Il n’y a gueresqüeles écoliersqui jouënt des parties dc ballon.

Ond itd’un hydropique qu’il cft gros,qu’il eft en fé commc un ballon.

BAlL oN,en tcrmcsdeChimie,eftuntrés-gros matras, o ubouteilie ronde de gros verrc & à cou court,qui fert de recipient e. plufieurs difti !lations, ou operations.

BaLLoN, cft aufliun termedeRelationsqu’on trouve f ouventdans celles de Meffieurs de Chau moiit , & dc Choifi. C’cft le nom d’un vaiffcau è ramcs dont on fe fert dans lc Royaume de Siam tant Pour des voitures, que poüi des ce remonics. II ya dcs ballons dofez & bien parez qui ont jufqu’à 1 jo. rameurs de chaque côte. Il y cn a quelqucs-uns qui ott des clöchers d’un 9uvrage fort-dclicat : ce font de petits bâtinens fait d’un fcul arbre d’une longueur prodigicufe. ££ Roi dc Siam a les plus bcaux ta.löns qui foient au monde.

BALLONNIER. f.m.Faifeurdeballons.’ Follium a-tifex.

BALLOT.T.m. Petite balleou paquet de ma :chandife. Fafciculus, farcinula `Oà le dit aufii des groffes ballcs. Il yavoit tant de ballots dans ce váiffeau.

On d itprovcrbialcment & figurémentà un hom-* mc, V oilàvötre vrai b.illó ; pour dirc, Ccft a

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vötre fait, cc que vous cherclíèz. BALLoT ,ouBAl LoN,fignifieauffi, Ces fommcs o upanicis de veire éitables plãtes & quarrecs do- t fé fervent ies Vitriers, dont cha cun£9nticnt vingt-cinq licns,& fix tabicsà cha que licn,

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BALLOTADT,