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CAI .

CAL.

phanea r apporté& refut£ en même temps leurs | crreurs. h &r.38.

c Aî C. Tcrme de Marine. Efquifdcftiné au fcr vice d’unc Galcrc. scapha ,cymba, CAIES.VoyezCAyEs.

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C A IL L E. f. f. Oifeau de plumage grivclé , qui fe tient dans les blez. Coturnix. Ceit uu difeau de paffage affez petit, & bonâmanger. Il eft dc chaude complexion, d’où on a fait le proverbe , Chaud commc unc caille. Lcs cailles fe paiffent (ouvent d’cllcbore. Cc qui cft caufc quc plufieurs de ceux qui mangent dcs caillesdan$ les licux où il vient beaucoup d’el lcborc, fe trouvent furpris d’épilcpfic, &tom bent en convulfion. Meiiage après Scaliger crgit quc cc nom lui a été donné à caufe dc fon chant, qui fcmble cn promonccr la Prcmicrc fyllabe.

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cAILLEBOT,ou CAILLOT. f.m.

fe dit d’un fang coagul& qu’on crachc 9u qu’on vuide àvcc lesexcrémens. Cet homme àla minc d’être pulmoniquc, il jctte de gros caillebots dc fang.

CAILLEBOTTIS. fub. m. Terme

de Marinc. Efpcce de treillis , ou tillac à jour fait dc nienu bois, & placé entrc deux hiioires, ou bordurcs pour fervir à &vaporcr la fum&c du canonquandonle décharge, &Pour donncr du jour eître lcs ponts, quand lcs fa bords font fermez durant 1’agitation dc la mcr. Tabulatum pervium , ou cancellatum. L’ct pace qui rcfedes ponts eft couvert dc borda ge de parcil &chaiitillon quc cclui qui cft atta ché fuflcs mcmbrcs, ou còtcs du navire. CAILLEBOTTE.f.m.C’eftuucmalfede lait caillé qui eft ferme& &paifli. Comcreti /ac tis grumus , maffa. Nous n’avons mangè quc des caillebottes.

CA IL L E R. v. a&t. Coaguier, figes. Cogere , coagulare, congelare, confpiffàre. La morfure dcs ferpcns tuę, parce qu’cllc caille lc fang, & empêchela circulation. A Florcncc on caille . k lait pour fairc des fromages avcc des Heurs d’artichauts, au lieude prefurc. CA I L LER.’avec lepróhom perfonnclfe Prend dans unc fignification ncutrc. Cogi, concrejçere, condenfari. Lc fang(e caille fi-töt qu’il eft hors des veines, ou privé de chaleur. Lc lait fe c«ille avcc dc la prcfure. ’ L’huile de tartrc , & 1’cfprit de vitriol mélé en £mblc, £ c uillent aprèsquclque legereeffervefcence. On a t£9uvé ch Irlandé une fortc d’ardoifè noire exccllcnte contrcle fluxde fang, & qui empêche qu’après les grandes chùtcs, ic fang ncfe caillc dans lc corps. H1sr.Nar.D’IRl.

Ca1i1E’, Es. part.& adjeét. Lait caillé, fàng caullâ. Coaäus, concretus, condenfa tt 44.

Ondit abfolumentau fubft. Du caillé ; pour di re , du lait figé & coagulé, dont la partic fe reufè eft fortic, qu’on appelle le lait clair , ou lc petit lait. Coagulatumi. Pluficurs Medecins appellent la prcfure , du caillé. Voyez P R E SuRe.

CAILLELAIT. f. m. Terme de Botanique. Plan te qui cft ain(i appelléc, parccqu’cllc fait cail lcrlc lait. Scstiges font pctitcs,mcnuüs , droi tes, rondcs & `noüécs,Tellcs font garnics dc , feuilles &troites&affëz liffes, fans velu , &dif poftes en fortequ’il y cn a cinqou fix, & mé mc davantage âutour de fes nocuds. Scs fleurs font blanchès, d’une feu !e piccc , fèmbiables à cellesdu grateron , découpées en quatre partics : elles naiffcnt le long & áu bout des branches ramaffées en grappc & cn très-grand nombrc. Gallium montanüm latifolium ramofum. Il y a d’autres e(peces de caillelaitou gallium.. On I’appcllcaulfi petit muguet.

CAiLLEMENT.f.m.Cemotféditdulait en parlant des nouvellcs accouchées Coagula tio. C’cft une maladie qui lcur vient, Parce quc lcur lait s’eft caillé, & s’eft mis en petits gru meaux dans leurs mammelles. Le caillement caufè de grandcs douleurs, & un fiiffon au mi lieudu dos. Lecaillement de lait vicnt à caufè que la aouvcllc accouchéc n’a pas efte aflezte tée. Pour remedier au caillement de lait & pour 1’empêcher, il faut fé faire tcter, & vuider les mammelles. MAuRiceAu.

CAILLETEAU. Diminutif. Jeune caiile qu’on fert für les tablcs commc un mets friand. Pullus cotu*micis.

CAILLETTE. f.f.Lc quatri&mc ventricuk 1

dn b oeufou des autres animaux qui ruminent. labomafum.C’eft le lieu où fe faitic chyle,& d’où tous lesalimens tombent dans lcs inteftins.Oma fum. La caillette fe vend avcc lcs trippcs. C’eft daus la caillette des veaux ou

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forme la prcfure qui caille le lait : ce qui luy a fait donncr le nomdc caillette. Cc quatrieme ventricule eft rempli de feuillets commc lc troifi&me : mais ces feuillets ont cela de particu lier qu’ils enferment outrc lcs mcmbranes , dont ils font compofez, pluficurs glandcs qui ne (e trouvcnt point dans lcs trois autrcs vcn tricules.

cA1ll errs, fe ditfigurémentd’un hommc fans corur , & fans vigueut, qui n’cft capable d’aucun travail, d’aucunc cntreprife. Ignavia , focordia. Il fe prendauffi dans un £as obfccne, & fignifie les párties naturellesde 1’homme. II eft bas dans ces deux fens , & ne pcut cntrer que dans lc burlefquc.

CAILLOT ROSAT, eft une efpcce de poire fort connuè & eftim&c. Pirum callionium. On l’ap pcllcainfi à caufœ qu’ellceft pierrcufc, & qu’ellc à le goüt dc rofe. Quelques-uns 1’appel lent poire d’eau rofè. Menage écrit caullo roI.4t.

C ; ?L LOU. f.m. Petitepierredure,&quel quefois polie & lui[ante. Silex, calculus ,/èru pus. Oii 1’employe avec lc ciment à Paver les aqueducs, les gröttcs&les baflins de fontainc. Oh s’en fert aüîli pour les ouvrages dc Mofàì que ; & pour ccla onla fcic, & on la polit.Cc fuiffeau qui coule fur des calloux faitun doux murmure. Les pierres à fufilfe font dc cailloux noirs & fort duirs. Les cailloux des bordsdcla mer &de I’cmbouchure des rivieres font ronds & polis, onlcs appcllc autrcmcntle galet. Tantôt l ’ondebrouillant l’areme, Gemit &• fremit de couroux ,

$e roulant deffus les cailloux

Qu’elle apporte , &• qu’elle remtraine. CAIMACAN.(.m. Nom dedignité dans l’Empire O.toman. Il y a deux Caimacans ; 1’un qui eft toùjours prochc la pcrfonnc du Grand Vifir ; & 1’autre qui réfide toüjours à Conftantinoplc, & qui en eft commc le Gou verncur. Il n’ya d’ordinaire que trois Caima cans dans l’Empire ; il yena quelquefois moins. Cclui q uin’abandonnc jamais Conftantinoplc, | examifie toutes les affaircs de Police, & les re glc cn partie. Il y en a unautre qui ne quitte ja mais le Grand, Seigneur& fi lc Vifir eft éloigné , ily en a auffi unauprés de lui ; maislafon &tion du dernier demeure fufpenduë quand le Vifir eft auprès du Sultan. Lc Caimacam du Vifir cft ’ comme fon Secretaire d’Etat, & le premier Miniftrc de fon Confeil. L a Gu1Ll.

CAIMAND,ANDE.f.m.&f.Mendiant

qui gueufe par faincanti(e, & fautc de vouloir travailler. Memdicus.

CAIMANDER.v.n.Mendier. Ilfeditauffi en parlant de toutes les chofes qu’on va deman der de porte en porte, comme des follicitations, des emplois, dcs rcpas, &c. Mendicare. Il vaut mieux vivre chez foi mediocrement, que d’al ler caimander chez fes amis. Quelqucs- uns dérivent ce mot par métathcfe de memdicare , fi gnifiant la même chofe.

CÄI OU.f. m.E(pccedenoixquivicntdu Bré fil. L’arbre quila porte eft dc la grandcur d’un grenadier. Sà feuille cft comme celle du lau rier ; d’un ver clair & charnuë. Sa fleur eft blanche, prefque femblable à cellc dc 1’oranger ; mais elle à bcaucoup plus de feuillcs & n’eft pas de fi bonne odeur. Son fruit cft de la forme &dc la groffur d’un oeuf d’oye, rempli de fuc com mc lc limon. Cajovium Les habitans du paîs lc mangent. Dé l’extremité du fruit fort’unc noix qui eft dcla forme d’un rein de lièvre, de coulsür ccndrée, quclqucfQis tirant fur lc rou gc cendré. Cette noix a deux &corces, entre efquclles fe trouve une matiére fpongieufe plei nc d’une huilc très-chaude & très-ápre : & au dedans ellc contient un noyaublanc,bon à man ger, & auffi agréable que les piftaches. Cc noyau eft couvert d’une peau déliée, grife, la quelle il faut öter. On le mange après l’avoir fuit r otir ; car il en dcvient meilleur. L’huile | cft f ouvcraincpour gucrir lcsdartrcs & lagra telle.

cAISSE. f. f.Coffrc, boëtc ; vai(feau fait dc neaux q ucfe |

menuês p lanchesdc fapin ou d’autres bbis leger, pour tranfportcr dcs marchandites. Caffa. Om appelle d csraifins de caiffe, les raifins lccs & un . peü g rasqui vienncnt dans ces vaillcaux. On fait aulfi dcs cauffis dc picccs d’alIemblage cn ’quarre, où l’on inct des orangers ou autres ar 5rcs, qu’il faut tranfporter I’hyver pour les mettre dans dcs ferics M £ N a G, C a 1 s s E ,cft aulli un rcnfonccinent quarré qui eft d anschaquc intervallc des modillotis du plat fond dc la corniche Corinthiennc, & qui rcn fermc unc ro(e. Lacunarua. On appellc auffi panneaux , ccs mcncs renfonccmens, & ils [ont ác differenws figuresdans lcs compartimcnsdcs voutcs & drs plat-fonds.,

On a ppelleaufii caiffè def# ; dans un navire, un moufie d epoulic. Rechamus.

Ca1sss,fignific auffiuncofficfortdeBan quicr, dc Marchand. Capfa. Ccttc caiffe a dc bonnes bandes de fer , & unc ferrurc à trois pé nes. C’eft un tel commis qui ticnt la cauffe chezce Treforicr.

CA 1 s s s. fe dit auffi de tout 1’argent qu’un Fi nancicr a chez lui, & qu’il ncgotic. La cauffe dc cet homme-là eft de cent mille &cus. Il y aà Paris la caiffe des cmprunts, oùles Bour geois portcnt 1’argent qu’ils veulent faire pro fiter, & d’où ils le peuvent retirer quand ils veulent. Ce commerce eft (ouffert pour facili ter 1’exploitation des Fermes du Roy. CA 1 s s E, fignifie auffi un gros tambour qui fert à la gucrre. Tympanum, & on dit, Battre la caiffe ; pour dife, Affembler les foldats. Tym panum pulfare.

s.

Oh dit proverbialement , Bander la caiffe ; pour dire , S’en allcr, parce qu’il faut en effet bander les peaux de la cauffe pour battre la retraitcou lc decampemcnt. Difceffionem pul/are. CAISSIER. f.m. Ccluiqüi ticnt lacaiffe d’un Trcforier, d’un Banquiier. capfis pra feäus , c apfarumcuftos, adminifter. Lc Cai/f ìer d esGábcllcs. Il faut qu’un Marchand åit un Caiffier fort fidcle.

C AIS S ON. f. m. Grandecaiffe couverte en dos d’äne, qu’on porte fur un chariot pour y mettre le pain de munition , & autres chofes donton abefoin à l’arméc. aenmonarius currus. Il yaaufli des caiffons de 1’Artillerie. Ca1ssoNsDeBoMbss,eftunfourneaufu pcrficicl fait de plufieurs bombcs enferm&es dans une caifle de bois. Onen fait quelqucfois qui ne font pleines que de poudre. On le cou vred’unpcudeterre,&ónymetlefeu,par lc moyen d’un fauciffon qui répond au fónd du caiffon, lorfquc 1’cnncmi fait fes approchcs,

5 vicnt loger deffus. Ollis igniariis refertas

capIat.

CA £t o Ns, C’eft ainfi qu’on appelle fur mer les coffres qui font attachcz fur le revers dc 1’arriere du vaiffeau. Cap, & nautica. CAJUTES. Termede Marine. Cefontleslits dcs vaiffeaux, qui font la plupart emboëtczau tour d unavire. On les appcllc auffi camagnes & c apites.Lectuli nautici.

CAL.

C A L .f. m. Durillon qui vient aux pieds, aux mains & aux genoux. Callus , callum. Il vicnt des cals aux mains à force de travailler ; & des calsaux pieds à forcc dc marcher. CALADE.f.f.Tcrme de Manege. C’eftla pente d’une éminence , d’un terrain élevé, par où on fait décendre plufieurs fois un chevafau petit £ ? * ? lui apprendre à plicr lcs han ches , & à formcr fonarrêt , avec lesaides du $t. des jambes, du foutien de la bride, & u cavegon employez à -propos. Clivus. On 1’appelle auffi baffe. Pavimentam quadrato ßratum lapide.

Ce m otvicnt de calada, qui fignifioit autrefois pavé , & fe dit encore à Montauban ; & eft dé rivé de 1’Hcbreu kala, qui fignifie une pierre On appelle encore calade en plufieurs villes, & fur tout en Lyoanois, le parvis qui eft au dcvant de 1’Eglife , où fè prometient les Tfaincans. CALAF.f.m.Efpccedefaulequicroitenplu fieurs c ndroitsde l’Egypte, fur tout dans lcs lieux humides. falix TÆgyptiaca. Ses feuillcs font larges d’un doigt, & longues de deux. Ses fleurs font blanches , cotonfiees, odorifé rantes & cn fort grande quantité. On en faic unc cau quc lcs Egypticas appelknt maluit ; -

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