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LA FOUTRIADE

Vimollet, Couillemorte, ainsi que Virentré.
Percecu la devance. Il l’atteint, il la tape.
Mais du tranchant rasoir la donzelle le frappe.
Son sang a ruisselé : son visage a pâli :
A cet aspect nouveau son cœur a tressailli.
Conouvert voit son trouble : aussitôt la femelle,
En évitant les coups, le presse, le harcèle,
Le fatigue, et parvient à couper ses couillons
De ce fer qui nous sert à blanchir nos mentons.
Malheureux Percecu ! ta débile paupière
Sous ce sabre châtreur se ferme à la lumière.
Tes généreux amis jurent de te venger.
Ils ne calculent plus la mort ni le danger,
Ils fondent sur la gueuse ; et la gueuse intrépide
En s’élançant vers eux, grands dieux les intimide.
Couilleaucu, le premier, tu tombes sous son fer :
Mincengin meurt bientôt, châtré par Conouvert :
Bandalaise n’est plus : enfin cette salope
De couilles et de sang et de morts s’enveloppe.
Viferme en frémissant voit ses tristes exploits.
Il accourt, et s’armant de son glaive de bois,
Il a frappé le front de la gouine étourdie.
Deux fois il la refrappe, et tout à sa furie,
Il ne s’aperçoit pas qu’au premier coup donné
Son glaive a désarmé le bras efféminé.
La donzelle veut fuir. Mais Viferme l’arrête,
En pourfendant trop bien sa dégoûtante tête.
Elle expire. Ce roi tout ruisselant de sang,
Tel qu’un loup au milieu d’un escadron bêlant,
Attaque les putains, les renverse, les tue.
Sous ses rapides coups, Petitcon est vaincue :