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LA FOUTROMANIE

CHANT TROISIÈME


Les dieux sont bons plus qu’ils ne sont terribles !
Aux maux de l’homme ils se montrent sensibles,
Et leur soleil d’un rayon bienfaisant
Chauffe à la fois le juste et le méchant !
Tout se balance, et l’aimable nature,
En tolérant dans le cadavre humain
Que la vérole importe son venin,
Pour la détruire inventa le mercure.
Remèdes vains contre la masse impure
D’un sang brûlé, les faibles végétaux
N’en pouvaient plus épurer les canaux.
Il leur fallait un puissant phlogistique
Qui balayât l’urètre dans son cours,
Qui, poursuivant le mal dans ses détours,
Rendît le ton à l’ordre équilibrique,
Au sang glacé redonnât la chaleur,
Et fît fluer la trop épaisse humeur.
Saint Côme vint, son creuset salutaire,
En un clin d’œil, régénéra la terre,
Fit des corps neufs, répara les humains.
Les cons, les vits, désormais rendus saints,
Furent munis d’une vertu nouvelle.
Par les talents de la docte séquelle,