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UN ÉTÉ À LA CAMPAGNE


tous les jours, je m’étais plainte d’une légère indisposition ; à dîner, le mal avait redoublé, comme bien tu penses, sans que je pusse dire précisément où en était le siége ; tantôt c’était la tête, tantôt c’étaient les nerfs ; oh ! les nerfs, les nerfs surtout !

Le soir, je voulus tenir compagnie à madame, comme de coutume, mais je me trouvai bientôt si mal, que monsieur me contraignit d’aller me coucher, affirmant qu’il suffirait près de sa femme, et recommandant à Félicie, dont la chambre n’est pas éloignée de la mienne, de veiller attentivement sur moi.

C’est justement ce que je désirais ; je me levai en soupirant, et d’un pas dolent je me dirigeai vers ma chambre, suivie de ma camerera mayor.

Arrivée là, je me trouvai si accablée, qu’il fallut m’aider à me déshabiller ; pourtant, lorsque je fus dans mon lit et que j’eus pris