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UN ÉTÉ À LA CAMPAGNE


Monsieur pourra-t-il résister à tant de grâce, de beauté, surtout tant de vertu ?

En parlant de vertu, j’aurais bien voulu te voir faire ta sortie ; tu devais être magnifique, mon Albertine, et j’aperçois d’ici la mine contrite de l’infortuné veuf, si barbarement frustré des consolations qu’il convoitait. Qu’il se remette pourtant, et prenne son mal en patience ; dans quelques mois, j’en ai l’intime conviction, tu n’auras plus rien à lui refuser.

Mais puisque le cher monsieur a si bravement et si lestement pris son parti de la perte de sa femme, je ne vois pas pourquoi nous ne l’imiterions pas.

Ne parlons plus de mort ; ce n’en est plus le temps.

Il s’agit d’autre chose, vraiment ! Depuis l’interruption de notre correspondance, j’ai collectionné d’importants et nombreux documents auxquels tu vas participer.