Page:Vallat - Le Génie de Rabelais, 1880.djvu/13

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profiter de tels trésors ! Je ne crois pas non plus que le remarquable traité, où M. Hermann Ligier approfondit avec un rare mérite une question toute spéciale[1], soit bien à leur portée, par la seule raison qu’il me paraît propre à contenter pleinement le désir des personnes qui, déjà fort instruites, aiment creuser un sujet. Pourtant il est juste et utile que les intelligences même les plus humbles ne restent pas étrangères aux sentiments équitables, profondément humains, aux idées puissantes et régénératrices de notre premier écrivain national. Il faut les populariser le plus possible. C’est dans ce but que je publie mon étude ; aussi ai-je renoncé à la faire suivre d’extraits dont la compréhension eût nécessité, outre un glossaire, un certain savoir qu’on ne rencontre pas généralement dans toutes les classes de la société. Les passages, que je cite dans le cours de mon travail, sont d’ordinaire assez courts, d’une extrême clarté, et n’exigent de la part du lecteur qu’un peu de réflexion pour être saisis[2]. Mais je

  1. La Politique de Rabelais par Hermann Ligier, docteur ès lettres. Paris 1880.
  2. Il suffit de savoir que Rabelais emploie les lettres
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    et les mots on au
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