Page:Vasari - Vies des peintres - t3 t4, 1841.djvu/405

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En Lombardie, se rendirent encore célèbres les sculpteurs Bartolommeo Clemento de Reggio (48) et Agostino Busto (49), et les graveurs Jacopo Davanzo de Milan (50), Gasparo et Girolamo Misceroni (51). Vincenzio Verchio, habile fresquiste, acquit une vaste renommée à Brescia, sa patrie (52). Nous en dirons autant de Girolamo Romanino, excellent dessinateur, ainsi que le démontrent les ouvrages qu’il exécuta à Brescia et dans les environs (53).

Alessandro Moreto égala et même surpassa ces artistes. Son coloris est plein de charme, et ses tableaux sont peints avec un soin extrême (54).

Vérone, qui a vu et qui voit maintenant plus que jamais fleurir dans son sein des maîtres illustres, compta autrefois avec orgueil au nombre de ses enfants Francesco Bonsignori (55), Francesco Caroto,  (56) et Maestro Zeno qui fit, à Rimini, trois tableaux très-soignés dont l’un est à San-Marino (57).

Mais celui qui, plus que tous les autres, s’est approché de la nature, est le Moro de Vérone, autrement appelé Francesco Turbido (58). On voit de lui aujourd’hui à Venise, chez Monsignor de’Martini, le portrait d’un gentilhomme de Cà Badovaro, sous la figure d’un pasteur qui paraît vivant et qui peut lutter sans désavantage contre les meilleurs ouvrages que l’on rencontrait alors dans ce pays. Vint ensuite Battista d’Angelo, gendre et élève de Turbido. La grâce de son coloris et la correction de son dessin le placent au-dessus plutôt qu’à côté de son maître (59). Mais comme mon intention n’est pas de parler à présent des vivants, il me suffit, ainsi