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l’île à hélice.

amis, et, ce jour-là, comme on dit en langage maritime, les Fakaraviens firent « une bonne marée ».

Après une dizaine de jours, le 13 octobre, le Joyau du Pacifique appareille dès les premières heures. En quittant la capitale des Pomotou, elle atteint la limite occidentale de l’archipel. De l’invraisemblable encombrement d’îles et d’îlots, de récifs et d’attol, le commodore Simcoë n’a plus à se préoccuper. Il est sorti, sans un accroc, de ces parages de la mer Mauvaise. Au large s’étend cette portion du Pacifique qui, sur un espace de quatre degrés, sépare le groupe des Pomotou du groupe de la Société. C’est en mettant le cap au sud-ouest que Standard-Island, mue par les dix millions de chevaux de ses machines, se dirige vers l’île si poétiquement célébrée par Bougainville, l’enchanteresse Taïti.


XIII

RELÂCHE À TAÏTI.

L’archipel de la Société ou de Taïti est compris entre le quinzième (15°52) degré et le dix-septième (17°49) degré de latitude méridionale, et entre le cent-cinquantième (150° 8′) degré et le cent-cinquante-sixième (156° 30′) de longitude à l’ouest du méridien de Paris. Il couvre deux mille deux cents kilomètres superficiels.

Deux groupes le constituent : 1o les îles du Vent, Taïti ou Tahiti-Tahaa, Tapamanoa, Eimeo ou Morea, Tetiaroa, Meetia, qui sont sous le protectorat de la France ; 2o les îles Sous-le-Vent, Tubuai, Manu, Huahine, Raiatea-Thao, Bora-Bora, Moffy-Iti, Maupiti, Mapetia, Bellingshausen, Scilly, gouvernées par les souverains indigènes.