Page:Victoire de Donnissan de La Rochejaquelein - Mémoires de Madame la marquise de La Rochejaquelein, 1889.djvu/105

La bibliothèque libre.
Aller à la navigation Aller à la recherche
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Cathelinière[1] et autres, se mirent ensuite à leur tête dans cette partie. Près Machecoul, du côté des Herbiers et de Montaigu, MM. de Royrand[2], de Sapinaud[3], de Verteuil[4], se joignirent aux paysans qui se révoltaient, gagnèrent une bataille considérable[5], prirent Montaigu, restèrent à garder les postes important de Chantonnay et du Pont-Charron, et n’agirent plus pendant longtemps. Je ne sais aucun détail sur tous ces points ; ce que je connais le mieux, et je le raconterai en conséquence, c’est la manière dont la guerre commença du côté de l’Anjou. Le district de Saint-Florent rassembla les paysans pour tirer à la milice ; ils firent un peu de bruit dans la ville, puis s’en retournèrent ; le district les ajourna au dimanche suivant, il y avait un jeune homme nommé Forest[6], du village de Chanzeaux, qui

    endossa son habit, fut au combat ainsi vêtu et se fit prendre pour un chef. (Note du manuscrit.)

    Gaston (Bourdie ?), perruquier à Saint-Christophe du Ligneron, fut pris au combat de Saint-Gervais, le 15 avril 1793, et massacré.

  1. Louis Ripault, chevalier, seigneur de la Catheliniére, était né dans le pays de Retz en 1768 ; il habitait le château de Princé en Chéméré, près Paimbœuf. Il fut blessé et fait prisonnier au Moulinet, paroisse de Frossay, et guillotiné à Nantes te 13 ventôse an II, 3 mars 1794.
  2. Charles-Augustin de Royrand, né à Montaigu le 9 avril 1731, chevalier, seigneur de la Petite-Roussière, paroisse de Bazoges-en-Paillers, dans le bas Poitou, lieutenant au régiment de Navarre en 1744, capitaine en 1755, chevalier de Saint-Louis en 1761, retraité comme lieutenant-colonel en 1785 ; Il commanda une armée en Vendée, fut blessé prés Eutrames le 27 octobre 1793, et mourut le 5 novembre près de Baugé, en Anjou.
  3. Sapinaud de la Vérie, né en 1788, ou château du Bois-Huguet, près Mortagne-surSèvre ; ancien garde du corps, tué au Pont-Charron, près Chantonnay, le 25 juillet 1793.
  4. Jacques-Alexis de Verteuil, écuyer, seigneur du Champblanc, né le 26 mars 1726, capitaine aux grenadiers royaux, chevalier de Saint-Louis, gouverneur de l’île Dieu, retraité en 1785. Chef de division dans l’armée vendéenne, il fut fait prisonnier et fusillé à Savenay le 24 décembre 1793.
    Son fils, Mathieu, né à Rochefort le 25 avril 1765, ancien officier au régiment de Piémont, eut les deux jambes emportées à l’attaque de la Flèche, et mourut le 8 décembre 1793.
  5. La bataille fut donnée au Pont-Charron. Le général Marcé avait treize cents hommes de troupes de ligne et les gardes nationales des villes environnantes : il fut complètement battu ; les républicains se retirèrent en désordre. (Note du manuscrit)
  6. René Forest, né le 7 avril 1752, à Chanzeaux, fut blessé à Pontorson et mourut à la Flèche, le 7 décembre 1793. — Chanzeaux était du district de Vihiers.