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en pointe, de portions de cercles se pénétrant, etc. Nous donnons ici (3, 4 et 5) divers exemples de ces sortes d’armatures[1].

Un des plus curieux spécimens de ces fermetures en fer se voit dans la petite église de Notre-Dame de Dijon. Cette église appartient à la première moitié du XIIIe siècle ; les deux pignons de la croisée prennent jour par deux grandes roses dépourvues de compartiments de pierre. Des armatures en fer maintiennent seules les vitraux. Voici (6) le dessin d’ensemble de ces armatures qui présentent un beau champ à la peinture sur verre, et dont les compartiments adroitement combinés sont d’un bon effet et d’une grande solidité.

L’assemblage de ces pièces de fer est toujours fort simple, peut être facilement posé, déposé ou réparé, toutes les pièces étant assemblées à tenons et mortaises, sans rivets ni goupilles ; quant aux vis, leur emploi n’était pas alors connu dans la serrurerie. Le détail que nous donnons ici (7) fera comprendre le système d’attache de ces ferrements. Ces fers, forgés à la main et sans le secours des cylindres, sont assez inégaux d’épais-

  1. La fig. 3 est l’armature de la grande fenêtre centrale de la façade occidentale de la cathédrale de Chartres (fin du XIIe siècle).
    La fig. 4, d’une fenêtre de la nef de la cathédrale de Chartres (1210 à 1230).
    La fig. 5, d’une fenêtre de chapelle de la Vierge de la cathédrale du Mans (1220 à 1230).