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dant il ne prit pas une figure spéciale ; mais il emprunta celle de son Fils, et, dès lors, il devint fort difficile de les distinguer l’un de l’autre. Le Fils continua d’apparaître tel qu’on l’avait vu sur la terre… La colombe quitta quelquefois aussi son enveloppe d’oiseau, pour prendre la forme humaine. Comme le dogme déclarait nettement que les trois personnes étaient non-seulement semblables, mais égales entre elles, les artistes étendirent aux représentations la similitude et quelquefois même l’égalité des hypostases divines. »


En effet, bon nombre de peintures de manuscrits des XIe et XIIe siècles[1] représentent les trois personnes divines sous la forme de trois hommes de même âge et de même apparence. Au portail de l’église collégiale de Mantes, on voit, dans la voussure de la porte occidentale, la Trinité figurée par une

  1. Entre autres, le beau manuscrit d’Herrade de Landsberg, Hortus deliciarum, bibl. de Strasbourg.