IV[1].
Regnante puero,
Veneno et incestis famoso
Administrante,
Ignaris et instabilibus consiliis
Instabiliori religione,
Ærario exhausto,
Violata fide publica,
Injustitiæ furore triomphante,
Generalis imminente seditionis
Periculo,
Iniquæ et anticipatæ hereditatis
Spei coronæ, pairia sacrificata,
Gallia mox peritura.
V.
RAPPORT[2].
L’intention de Son Altesse royale est que le sieur Arouet fils soit relégué à Tulle (4 mai 1716).
Son Altesse royale a bien voulu accorder au père qu’au lieu de la ville de Tulle son fils soit exilé dans celle de Sully-sur-Loire, où il a quelques parents dont les instructions et les exemples pourront corriger son imprudence et tempérer sa vivacité.
- ↑ Cette pièce, que quelques personnes ont cru être en vers, se trouve dans un recueil de chansons, etc., fait pour M. de Maurepas. Elle est au tome XIV, page 47, et a été publiée dans le no V de la Revue rétrospective (tome II de la collection, page 125). Mais j’ai copie d’un projet de vers latins trouvé chez Voltaire ; et voilà probablement ce qui aura fait dire que le Regnante puero était en vers. La copie que j’ai du projet de vers latins est malheureusement tellement altérée de transcription en transcription, qu’en beaucoup de passages elle est inintelligible. Cependant ces mots :
Melonius et Reus collega amores
Tuos putidos serviunt digni tali hero ministri.prouvent qu’il s’y agit du régent. La pièce ne mérite peut-être pas qu’on perde un temps considérable à en tenter la restitution. Dans la copie qui m’est parvenue, elle commence par ces mots, écrits très-lisiblement :
Jam qui fis docui Apollinem, mox qui fis
Docebit universum orbem. (B.)Voyez Voltaire et la Police, par M. Léouzon Leduc, page 86, en note.
- ↑ Archives de la Bastille. — Documents inédits recueillis et publiés par François Ravaisson ; 1881, tome XII, page 87.