Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome8.djvu/550

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53£ STANCES.

Puisqu'il est embelli par vous. Cessez donc de lui faire outrage.

��L'égalité contente un sage. Terminons ainsi le procès : Quand on est égal aux Français, Ce n'est pas un mauvais partage.

��XXVII. A MONSIEUR BLI.\ DE SAINMORE'.

Mon amour-propre est vivement flatté JJe votre écrit ; mon goût Test davantage. On n'a jamais, par un plus doux langage, Avec plus d'art blessé la vérité.

Pour Gabrielle, en son apoplexie. D'autres diront qu'elle parle longtemps-; Mais ses discours sont si vrais, si touchants, Elle aime tant, qu'on la croirait guérie.

Tout lecteur sage avec plaisir verra Qu'en expirant la belle Gabrielle Ne pense point que Dieu la damnera. Pour aimer trop un amant digne d'elle.

Avoir du goût pour le roi très-clirétieu. C'est œuvre pie, on n'y peut rien reprendre : Le paradis est fait pour un cœur tendre, Et les damnés sont ceux qui n'aiment rien.

i. Aarien-Michcl-Hyaciiithc Blin de Sainmore, né le 13 février 4733, mort le 20 septembre 1807, avait publié à la fin de 1701 une héroide intitulée Lettre de Gabrielle d'Estrées à Henri IV. qu'il fit réimprimer en 1706. (B.)

2. Voltaire trouvait que Blin de Sainmore avait beaucoup fait parler la belle Gabrielle; voyez sa lettre à Damilaville, du C décembre 1701.

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