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ROBERT D’HUMIÈRES

Bibliographie. — La Belle au Bois dormant, pièce écrite en collaboration avec M. Henry Bataille (représentée sur la scène du Théâtre de l’Œuvre en 1894) ; — Rudyard Kipling, traduction (7 volumes) ; — Du Désir aux Destinées, poésies (Mercure de France, Paris, 19 ;)2) ; — L’Ile et l’Empire de Grande-Bretagne [Mercure de France, Paris, 191)4).

M. Robert d’Humières a collaboré à divers quotidiens et périodiques. 1I collabore aux Lettres.

M. Robert d’Humières est né au château de Conros, dans le Cantal, en 1868. Entré à Saint-Cyr en 1887, il a donné sa démission en 1892. Depuis, il s’est occupé de travaux philosophiques et littéraires, et il a voyagé en Europe, en Afrique et aux Indes..

Le fruit de son labeur assidu, de son bel effort vers la Pensée, les impressions qu’il a recueillies pendant ses multiples voyages, se retrouvent dans ses poèmes, où l’influence de Shelley et de Kipling se fait également sentir, saus nuire cependant à l’originalité de l’auteur.

M. d’Humières se montre partisan du monisme évolutif. Il a perdu telles croyances naïves berceuses de sa jeunesse, mais, suprême consolation, la Foi lui est restée, la science lui a permis de suivre le Vœu de Durer qui se manifeste dans la Substance unique « depuis ses origines encore ténébreuses où il méditait dans les profondeurs du minéral, jusqu’au moment où il se transmue en la plus audacieuse conception d’immortalité » ; il croit à l’Impératif divin, à l’avenir de l’humanité, au progrès de la science et de l’art conjointement, à l’avènement du règne de Vérité et de Beauté, de Beauté dans la Vérité, de Vérité dans la Beauté, et il appelle de toute son âme et impatiemment le « grand poète plus musicien que Victor Hugo » qui en serait l’annonciateur, le divin Maître qui posséderait a toutes les puissances et toutes les magies du Verbe musical ».

U œuvre constitue pour l’individu, selon ses dons, sa réalisation possible, sa virtualité majeure, c’est-à-dire son devoir et