Pendant l’Exil Tome II Les sauveteurs
VII
LES SAUVETEURS
En ce moment de naufrages et de sinistres, il faut encourager les sauveteurs. Chacun, dans la mesure de ce qu’il peut, doit les honorer et les remercier. Dans les ports de mer, le sauvetage est toujours à l’ordre du jour.
J’ai en ma possession une bouée et une ceinture de sauvetage modèles, exécutées spécialement pour moi par l’excellent fabricant Dixon, de Sunderland. M’en servir pour moi-même, cela peut se faire attendre ; il me semble meilleur d’en user dès aujourd’hui, en offrant, comme publique marque d’estime, ces engins de conservation de la vie humaine à l’homme de cette île auquel on doit le plus grand nombre de sauvetages.
Vous êtes nécessairement mieux renseignés que moi. Veuillez me le désigner. J’aurai l’honneur de vous remettre immédiatement la ceinture et la bouée pour lui être transmises.
Recevez l’assurance de ma cordialité,
À la suite de cette lettre, le capitaine Abraham Martin, maître du port, a été désigné comme ayant opéré dans sa vie environ quarante-cinq sauvetages. C’est à lui qu’ont été remis les engins de sauvetage, sur lesquels M. Victor Hugo a écrit de sa main :
Donné comme publique marque d’estime au capitaine Abraham Martin.