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Petit dictionnaire de la langue française (1836)/Texte entier/J

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J.

J, s. m. 10e lettre de l’alphabet, 7e consonne.

JABOT, s. m. espèce de poche au cou des oiseaux ; mousseline qui garnit le devant d’une chemise d’homme.

JABOTER ou JABOTTER, v. n. babiller.

JACHÈRE, s. f. terre labourable qu’on laisse reposer.

JACINTHE, s. f. plante bulbeuse qui fleurit au printemps.

JACOBIN, ine, s. partisan outré de la démocratie.

JACTANCE, s. f. vanterie.

JACULATOIRE, adj. 2 g. oraison —, c.-à-d. fervente.

JADIS, adv. autrefois.

JAILLIR, e, (ll m.) v. n. sortir impétueusement.

JAILLISSANT, e, (ll m.) adj. qui jaillit.

JAILLISSEMENT, s. m. (ll m.) action de jaillir.

JAIS, s. m. substance bitumeuse, solide et d’un noir luisant.

JALON, s. m. bâton planté en terre pour aligner.

JALONNER, v. a. et v. n. é, ée, p. planter des jalons.

JALOUSIE, s. f. envie ; inquiétude, crainte ; sorte de volet à claire-voie.

JALOUX, ouse, s. et adj. qui a de la jalousie ; envieux ; soupçonneux.

JAMAIS, adv. en aucun temps ; à —, toujours ; —, s. m. un temps sans fin.

JAMBAGE, s. m. ligne droite ; montant d’une porte ; chaîne de pierres de taille ou de maçonnerie.

JAMBE, s. f. partie du corps depuis le genou jusqu’au pied.

JAMBÉ, ée, bien ou mal —, adj. qui a la jambe bien ou mal faite.

JAMBON, s. m. cuisse ou épaule de cochon salée.

JAMBONNEAU, s. m. petit jambon.

JANISSAIRE, s. m. soldat turc de l’ancienne garde des sultans.

JANOT, s. m. niais.

JANTE, s. f. pièce de bois qui fait partie du cercle d’une roue.

JANVIER, s. m. le 1er mois de l’année.

JAPPEMENT, s. m. action de japper.

JAPPER, v. n. aboyer.

JAQUETTE, s. f. habillement qui vient jusqu’aux genoux ; robe d’enfant.

JARDIN, s. m. terrain enclos pour la culture des fruits, des fleurs, etc.

JARDINAGE, s. m. art de cultiver les jardins.

JARDINER, v. n. cultiver un jardin.

JARDINET, s. m. petit jardin.

JARDINIER, ière, s. qui cultive un jardin ; jardinière, s. f. espèce de meuble avec un bassin pour mettre des fleurs.

JARGON, s. m. langage corrompu ; locutions bizarres.

JARGONNER, v. a. et v. n. parler un langage corrompu.

JARGONNEUR, euse, s. qui jargonne.

JARRE, s. f. grand vase pour conserver de l’eau.

JARRET, s. m. partie de la jambe derrière le genou.

JARRETER (se), v. pr. é, ée, p. mettre ses jarretières.

JARRETIÈRE, s. f. espèce de lien autour de la jambe pour retenir le bas.

JARS, s. m. mâle de l’oie.

JASER, v. n. causer, babiller.

JASERIE, s. f. babil, causerie.

JASERON, s. m. espèce de broderie ; chaîne fine en métal.

JASEUR, euse, s. babillard.

JASMIN, s. m. arbuste sarmenteux à fleur odorante.

JASPE, s. m. pierre dure et opaque de couleurs variées.

JASPER, v. a. é, ée, p. imiter le jaspe.

JASPURE, s. f. action de jasper ; chose jaspée.

JATTE, s. f. vase rond et sans rebords.

JATTÉE, s. f. plein une jatte.

JAUGE, s. f. capacité que doit avoir un vaisseau qui sert à mesurer ; mesure pour les futailles ; action de jauger.

JAUGEAGE, s. m. action, art de jauger ; droit que font payer les jaugeurs.

JAUGER, v. a. é, ée, p. mesurer avec la jauge.

JAUGEUR, s. m. celui qui jauge.

JAUNÂTRE, adj. 2 g. qui tire sur le jaune.

JAUNE, s. m. couleur d’or, de citron, de safran ; — d’œuf, partie de l’œuf qui forme une boule jaune ; —, adj. 2 g. qui est de couleur jaune.

JAUNET, s. m. petite fleur jaune des prés.

JAUNIR, v. a. i, ie, p. rendre jaune ; —, v. n. devenir jaune.

JAUNISSANT, e, adj. qui jaunit.

JAUNISSE, s. f. maladie bilieuse qui rend la peau jaune.

JAVELER, v. a. é, ée, p. (se conj. c. appeler) mettre le blé en javelles.

JAVELEUR, s. m. celui qui javelle.

JAVELINE, s. f. dard qui se lançait à la main.

JAVELLE, s. f. poignées de blé, de seigle, etc. étendues sur les sillons avant d’être liées en gerbes.

JAVELOT, s. m. espèce de dard.

JE, pron. pers. de la 1re pers. du sing. des 2 g. moi.

JEANNETTE, s. f. petite croix suspendue au cou par un ruban ou un cordon de velours.

JE-NE-SAIS-QUOI, s. m. chose qu’on ne peut définir.

JENNY, s. f. machine à filer.

JÉRÉMIADE, s. f. plainte réitérée et importune.

JÉSUITE, s. m. membre de la société de Jésus ; fig. hypocrite.

JÉSUITIQUE, adj. 2 g. de jésuite.

JÉSUITISME, s. m. caractère de jésuite ; morale complaisante.

JÉSUS, s. m. sorte de papier.

JET, s. m. action de jeter ; portée d’une pierre lancée avec force ; — d’eau, s. m. eau qui jaillit hors d’un tuyau ; — de lumière, rayon qui paraît subitement.

JETÉ, s. m. pas de danse.

JETÉE, s. f. amas de pierres à l’entrée d’un port pour rompre les vagues ; chaussée.

JETER, v. a. é, ée, p. (On redouble le t dans les cas où le v. appeler prend 2 l.) lancer ; abattre ; renverser ; répandre ; semer ; faire tomber ; pousser dehors ; produire ; se —, v. pr. s’élancer.

JETON, s. m. pièce de métal, d’os, d’ivoire, pour compter.

JEU, s. m. amusement, récréation, divertissement, bagatelle ; ce qu’on joue ; ce qui sert à jouer ; manière de jouer ; — de mots, équivoque qui résulte d’une ressemblance de mots.

JEUDI, s. m. 4e jour de la semaine ; — gras, s. m. jeudi qui précède le dimanche gras ; — saint, s. m. jeudi de la semaine sainte.

JEUN (à), adv. sans avoir mangé.

JEUNE, adj. et s. 2 g. peu avancé en âge ; qui a la force de la jeunesse ; étourdi ; cadet.

JEÛNE, s. m. abstinence.

JEÛNER, v. n. faire abstinence.

JEUNESSE, s. f. partie de la vie entre l’enfance et l’adolescence ; les jeunes gens.

JEUNET, tte, adj. très-jeune.

JEÛNEUR, euse, adj. celui qui a l’habitude de jeûner.

JOAILLERIE, (ll m.) s. f. commerce de joaillier ; pierreries ; art de fabriquer les joyaux.

JOAILLIER, ière, (ll m.) s. qui fabrique des joyaux, qui en vend.

JOCKEI, s. m. postillon ; valet de pied.

JOCKO, s. m. espèce de singe.

JOCRISSE, s. m. sot, niais.

JOIE, s. f. satisfaction, réjouissance.

JOIGNANT, e, adj. contigu ; —, prép. près, tout contre.

JOIGNY, chef-lieu d’arr. du dép. de l’Yonne.

JOINDRE, v. a. irr. Ind. pr. je joins, tu joins, il joint ; n. joignons, v. joignez, ils joignent ; imp. je joignais, etc. ; p. déf. je joignis, etc. ; fut. je joindrai, etc. ; cond. je joindrais, etc. ; impér. joins, joignons, joignez ; subj. pr. q. je joigne, etc. ; q. n. joignions, q. v. joigniez, qu’ils joignent ; imp. subj. que je joignisse, etc. ; p. pr. joignant ; p. p. joint, e. approcher ; assembler ; réunir ; ajouter ; atteindre ; se —, v. pr. s’unir, se rencontrer.

JOINT, s. m. point de jonction, articulation ; assemblage.

JOINTURE, s. f. point de contact ; ce qui joint.

JOLI, ie, adj. agréable à l’œil, qui plaît.

JOLIET, tte, adj. diminutif de joli.

JOLIMENT, adv. d’une manière jolie.

JONC, s. m. plante aquatique ; canne de jonc ; bague.

JONCHER, v. a. é, ée, p. parsemer.

JONCHETS, s. m. pl. petits bâtons menus ; sorte de jeu.

JONCTION, s. f. action de joindre.

JONGLERIE, s. f. charlatanerie ; tour d’adresse.

JONGLEUR, s. m. ménétrier errant ; charlatan ; faiseur de tours d’adresse.

JONQUILLE, (ll m.) s. f. fleur jaune, odoriférante.

JONZAC, chef-lieu d’arr. du dép. de la Charente-Inférieure.

JOSEPH, adj. m. se dit d’un papier très-mince.

JOUAILLER, (ll m.) v. n. jouer à petit jeu.

JOUE, s. f. partie du visage entre l’œil, le menton, l’oreille et le nez ; coucher en —, viser, ajuster.

JOUER, v. n. se divertir ; s’amuser ; toucher un instrument de musique ; —, v. a., é, ée, p. représenter une pièce de théâtre ; railler, se moquer.

JOUET, s. m. bagatelle ; ce qui sert à amuser.

JOUETTE, s. f. trou que le lapin fait en jouant.

JOUEUR, euse, s. qui joue, qui aime à jouer.

JOUFFLU, ue, adj. qui a de grosses joues.

JOUG, s. m. pièce de bois servant à atteler les bœufs ; servitude.

JOUIR, v. n. posséder ; éprouver un sentiment de jouissance.

JOUISSANCE, s. f. possession ; plaisir.

JOUJOU, s. m. (pl. joujoux) jouet d’enfant.

JOUR, s. m. clarté ; lumière du soleil ; espace de 24 heures ; la vie ; ouverture par laquelle arrive la lumière ; passage.

JOURNAL, s. m. relation, note de ce qui arrive ; gazette ; ancienne mesure agraire.

JOURNALIER, s. m. ouvrier à la journée ; journalier, ière, adj. de chaque jour.

JOURNALISTE, s. m. qui travaille à un journal.

JOURNÉE, s. f. jour ; espace de temps depuis le lever jusqu’au coucher du soleil ; travail, salaire d’un jour.

JOURNELLEMENT, adv. tous les jours.

JOÛTE, s. f. combat d’homme à homme ; lutte ; dispute ; débats.

JOÛTER, v. n. faire des joûtes ; disputer.

JOÛTEUR, s. m. qui joûte.

JOUVENCE, s. f. jeunesse.

JOUVENCEAU, s. m. adolescent.

JOUVENCELLE, s. f. jeune fille.

JOVIAL, e, adj. (sans pl. m.) joyeux.

JOVIALEMENT, adv. d’une manière joviale.

JOYAU, (au pl. joyaux) s. m. ornement précieux ; bijou.

JOYEUSEMENT, adv. avec joie.

JOYEUSETÉ, s. f. plaisanterie.

JOYEUX. euse, adj. d’humeur enjouée.

JUBILATION, s. f. réjouissance.

JUBILÉ, s. m. solennité religieuse, époque d’indulgences accordées par le pape.

JUCHER, v. n. se percher ; se loger dans un lieu élevé.

JUCHOIR, s. m. lieu où les poules juchent.

JUDA, s. m. ouverture au plancher pour voir et entendre au-dessous de soi.

JUDAÏQUE, adj. 2 g. qui appartient aux Juifs.

JUDAÏSER, v. n. observer la loi juive ; fig. tromper.

JUDAÏSME, s. m. religion juive.

JUDAS, s. m. traître.

JUDÉE (arbre de), s. m. arbre d’ornement à fleurs rouges.

JUDICATURE, s. f. fonction, état de juge.

JUDICIAIRE, s. f. faculté de juger ; intelligence ; —, adj. 2 g. fait en justice.

JUDICIAIREMENT, adv. en justice.

JUDICIEUSEMENT, adv. d’une manière judicieuse.

JUDICIEUX, euse, adj. qui a du jugement ; fait avec jugement.

JUGE, s. m. magistrat qui juge les procès ; arbitre.

JUGEMENT, s. m. décision d’un juge ; faculté de l’âme pour juger ; avis, opinion.

JUGER, v. a. é, ée, p. rendre la justice ; décider ; —, v. n. prévoir, comprendre, penser, apprécier.

JUGULAIRE, adj. 2 g. qui appartient, qui a rapport à la gorge ; —, s. f. la veine ; espèce de bride des coiffures militaires qui passe sous le menton.

JUIF, ive, s. et adj. qui professe le judaïsme ; qui prête à usure ; qui vend trop cher.

JUILLET, s. m. septième mois de l’année.

JUIN, s. m. sixième mois de l’année.

JUIVERIE, s. f. quartier des juifs dans une ville ; marche usuraire.

JUJUBE, s. m. fruit du jujubier.

JUJUBIER, s. m. arbre dont le fruit est pectoral.

JULEP, s. m. potion médicinale.

JULIEN, nne, adj. qui a rapport à l’époque de la réforme du calendrier par Jules-César ; julienne, s. f. espèce de giroflée ; sorte de potage aux légumes.

JUMEAU, jumelle, s. et adj. se dit d’un enfant né avec un autre ou avec plusieurs autres dans le même accouchement ; égal, parallèle.

JUMELLES, s. f. pl. pièces de bois qui entrent dans la composition d’un pressoir.

JUMENT, s. f. femelle du cheval.

JUNON, s. f. planète ; déesse, épouse de Jupiter suivant la Fable.

JUNTE, s. f. conseil supérieur d’administration en Espagne.

JUPE, s. f. partie de l’habillement des femmes, qui descend de la ceinture aux pieds.

JUPITER, s. m. planète ; le maître des dieux selon la Fable.

JUPON, s. m. jupe de dessous.

JURA (le), chaîne de montagnes qui donne son nom à un dép. qui comprend la partie méridionale de la Franche-Comté.

JURANDE, s. f. charge de juré d’un métier ; corps de jurés marchands.

JURÉ, s. m. citoyen membre d’une commission judiciaire ; celui qui constate le délit.

JURÉ-CRIEUR, s. m. officier de justice qui publie les ventes.

JUREMENT, s. m. serment fait en vain ; — pl. blasphêmes, imprécations.

JURER, v. a. é, ée, p. affirmer ; promettre par serment ; menacer avec serment ; blasphémer ; —, v. n. contraster désagréablement, rendre un son aigre, discordant.

JUREUR, s. m. qui jure sans nécessité.

JURI ou JURY, s. m. assemblée des jurés.

JURIDICTION, s. f. pouvoir du juge ; ressort, étendue de ce pouvoir.

JURIDIQUE, adj. 2 g. selon les formes judiciaires.

JURIDIQUEMENT, adv. d’une manière juridique.

JURISCONSULTE, s. m. qui fait profession de donner des conseils sur les affaires litigieuses.

JURISPRUDENCE, s. f. science du droit ; principes de droit.

JURISTE, s. m. qui écrit sur le droit.

JURON, s. m. façon particulière de jurer.

JUS, s. m. suc tiré de quelque chose.

JUSQUE, JUSQUES, prép. de temps et de lieu ; qui marque un terme au-delà duquel on ne passe pas.

JUSQUIAME, s. f. plante narcotique.

JUSTAUCORPS, s. m. vêtement d’homme qui serre le corps.

JUSTE, adj. 2 g. qui juge et agit selon la justice ; conforme au droit, à la raison ; légitime ; mérité ; —, s. m. homme de bien, vertueux, qui observe les lois de l’équité, de la religion ; —, adv. avec justesse ; précisément.

JUSTEMENT, adv. avec justice, raison.

JUSTESSE, s. f. précision, exactitude.

JUSTICE, s. f. vertu morale qui fait que l’on rend à chacun ce qui lui appartient ; bon droit ; raison ; droiture, probité ; exécution d’arrêt ou de sentence criminelle ; corps des magistrats qui rendent la justice.

JUSTICIABLE, adj. 2 g. soumis à une juridiction.

JUSTICIER, s. m. celui qui a droit de justice.

JUSTICIER, v. a. é, ée, p. punir corporellement en vertu d’un jugement.

JUSTIFIABLE, adj. 2 g. qu’on peut justifier.

JUSTIFICATIF, ive, adj. qui sert à justifier un accusé.

JUSTIFICATION, s. f. action de se justifier ou de justifier ; effet de la grace qui rend juste.

JUSTIFIER, v. a. é, ée, p. montrer, prouver l’innocence ; prouver la vérité d’une chose ; légitimer ; se —, v. pr. prouver son innocence.

JUTEUX, euse, adj. qui a beaucoup de jus.