Petits Dialogues philosophiques/Édition Auguis/49
ENTRE LE NONCE PAMPHILI ET SON SECRÉTAIRE.
Dial. xlix. — Le Nonce. Qu’est-ce qu’on dit de moi dans le monde ?
Le Secrétaire. On vous accuse d’avoir empoisonné un tel, votre parent, pour avoir sa succession.
Le N. Je l’ai fait empoisonner, mais pour une autre raison. Après ?
Le S. D’avoir assassiné la Signora… pour vous avoir trompé.
Le N. Point du tout ; c’est parce que je craignais pour un secret que je lui avais confié. Ensuite ?
Le S. D’avoir donné la… à un de vos pages.
Le N. Tout le contraire ; c’est lui qui me l’a donnée. Est-ce là tout ?
Le S. On vous accuse de faire le bel esprit ; de n’être point l’auteur de votre dernier sonnet.
Le N. Cazzo ! Coquin ; sors de ma présence.