Plik et Plok/El Gitano/10

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Eugène Renduel, éditeur-libraire (p. 135-150).
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El Gitano


CHAPITRE X.

Le Prodige.


… Je n’y comprends rien, maître, il est démon ou sorcier ; mon plaid rouge est devenu noir, et j’ai ébréché ma claymore en frappant sur l’aile satinée d’un jeune cygne.
Word’Wok, Aventures de Ritsborn le bon fou.


— Eh bien ! Bentek, dit le Gitano au vieux nègre, que veux-tu ? Pourquoi arriver ici en sautant et en te démenant comme un requin piqué par le harpon ? Mais Bentek, vivant au milieu de son équipage de muets, avait fini par prendre la parole en horreur et en perdre presque l’habitude ; aussi, il ne répondit au damné que par le monosyllabe de poûn… poûn !… qu’il accompagnait de gestes brusques et précipités.

— Ah ! j’y suis, dit Fasillo ; le vieux cormoran veut probablement parler du canon.

Fasillo ne se trompait pas, car il achevait à peine cette phrase qu’un coup de canon éloigné se fit entendre, puis un second, puis un troisième. Enfin, on distingua bientôt une vive canonnade.

C’étaient les braves de Massareo qui détruisaient l’autre tartane.

— Par les saints du paradis ! s’écria le bouillant jeune homme, voilà du canon !

Le Gitano écoutait silencieusement, pendant que Bentek continuait sans interruption ses poûn… poûn !… et sa vive pantomime. Fasillo, lui, bouclant à la hâte le ceinturon de son sabre, y glissait son poignard et ses pistolets. Il avait déjà le pied sur la première marche de l’escalier du faux pont, lorsque le Gitano, qui s’était replongé dans le duvet de son divan, lui cria : — Fasillo ! à boire, mon enfant, et causons de la Monja et de l’escalade du couvent de Santa-Magdalena.

— À boire !… causer… dans ce moment ? demanda Fasillo confondu, en abandonnant le cordon de soie pourpre qui allait lui servir à monter l’escalier.

Le Gitano regarda fixement Bentek, et fit un geste dont le vieux nègre comprit toute l’expression, car en deux bonds il avait disparu.

— Oui, mon enfant, à boire dans ce moment ; car, Fasillo, tu es comme le jeune et ardent savo, qui, ne distinguant pas le cri inoffensif de l’alcyon du cri de guerre du tarak, étend ses ongles et aiguise son bec pour soutenir un combat imaginaire.

— Comment !…

— Écoute attentivement ce bruit, et tu entendras qu’on ne riposte pas à cette canonnade ; si tu n’étais pas là, si tu n’avais pas été forcé par ce levante d’enfer d’abandonner la pauvre sœur de ma tartane, qui, toute désemparée, flotte maintenant au gré des lames comme le nid désert d’un goëland ; si tu n’étais pas là, te dis-je, caro mio, je ne resterais pas étendu sur ce sopha, car je craindrais pour toi. Ainsi, calme cette ardeur, Fasillo ; c’est assurément quelque navire qui périt et demande du secours. Il s’adresse mal, Fasillo ; ce que j’ai fait pour toi hier, je ne l’eusse fait ni ne le ferai jamais pour personne.

— Je vous dois la vie une seconde fois, commandant ; sans vous, sans la vague qui m’a jeté sur votre passage, j’étais englouti avec le malheureux canot que je montais en m’éloignant de ma tartane.

— Pauvre enfant ! tu avais pourtant manœuvré avec une rare adresse pour emmener ces deux pesans garde-côtes loin de la pointe de la Torre, pendant que j’y débarquais la contrebande du tonsuré. — Mauvaise nuit pour lui, Fasillo ; aussi, pourquoi a-t-il blasphémé… — Le bon Dieu l’a puni, ajouta-t-il en riant et en vidant son verre.

— Par l’âme de ma mère ! commandant, votre seconde tartane marchait comme une dorade : quelle légèreté ! elle eût viré de bord dans un verre d’eau. Hélas ! qu’en reste-t-il, de ce fin et joli navire, maintenant ? rien… que quelques planches brisées ou accrochées sur les roches.

— J’arrivais donc bien à propos, Fasillo ?

— Dieu du ciel ! commandant, j’étais démâté de mon grand mât, de mon beaupré, les trois quarts de mon équipage avaient été emportés par les lames, et mes pompes ne franchissaient plus la voie d’eau, hélas ! il me fallut bien abandonner le bâtiment, qui, peut-être, est déjà coulé tout-à-fait. En ce moment, le bruit de la canonnade devint si distinct, que le Gitano s’élança sur le pont, suivi de Fasillo.

La nuit était noire et épaisse, et le damné, se trouvant au vent du lougre de Massareo, qui tirait du côté opposé, avait pu s’approcher sans être vu, la lueur des coups de canon n’éclairant que la carcasse du navire sur lequel on les pointait.

Le damné laissa porter encore un instant, fit éteindre tous les feux, et mit en panne à une demi-portée de fusil du garde-côte, qui canonnait, canonnait, et dont l’équipage attentif était groupé sur les bastingages. On entendait parfaitement la voix de Iago et le commandement du brave Massareo.

— Par le ciel ! c’est la coque de l’autre tartane que ces chiens vont couler, s’écria Fasillo à voix basse, en montrant au Gitano les débris du pauvre bâtiment, qui était éclairé par chaque volée et commençait à s’abîmer. Feu sur eux, commandant, feu !

— Silence, enfant, répondit le damné. Et il emmena Fasillo dans sa chambre, où il fit aussitôt descendre Bentek.

On sait qu’après la vaillante expédition de Iago contre le bâtiment qui avait un innocent bœuf pour tout défenseur, on sait que, revenu à bord, le digne lieutenant de la Châsse de Saint-Joseph avait décidé le capitaine Massareo à détruire la tartane, espérant par là effacer les traces de son mensonge.

Sa voix aigre et criarde dominait surtout à bord du lougre espagnol. — Allons, courage, mes fils ! disait-il ; Dieu est juste, et, par son assistance et la mienne, nous allons être délivrés de cet infernal Gitano. — Comment ! demanda l’honnête Massareo, vous êtes donc bien sûr, Iago, que le damné est au nombre des morts ?

— Où voulez-vous qu’il soit, capitaine ? Ce n’est pas avec un pareil temps que l’on peut se sauver à la nage d’un bâtiment qui sombre. — Mais écoutez, j’ai voulu vous ménager une surprise, dit Iago, s’apercevant que la tartane s’abîmait à vue d’œil. — J’ai la certitude que le damné était au nombre des blessés ; je l’ai terrassé et garrotté.

— Toi ! dit Massareo d’un air plus que dubitatif.

— Moi ! répond Iago avec une inconcevable insolence.

— Iago, si tu peux me donner une preuve de ce que tu avances, par l’orteil de San-Bernardo ! la douane et M. le gouverneur de Cadix te donneront plus de piastres qu’il ne t’en faudra pour armer et équiper un bon trois-mâts, et faire les voyages du Mexique. — Une preuve, capitaine ; quand ce ne seraient que ces horribles hurlemens que l’on entend… tenez… un homme ordinaire parle-t-il de cette façon-là ? qui voulez-vous que ce soit, si ce n’est le damné ?

C’était encore le malheureux bœuf, qui, pressentant sa fin, mugissait à faire trembler.

— Le fait est, Iago, reprit le capitaine en frissonnant, que ni vous ni moi n’appellerions au secours de cette manière.

— Et si vous l’aviez vu, le maudit, reprit Iago, quand je lui plantai deux balles dans le côté ; si vous aviez vu le monstre, comme il se débattait ! mais, par les sept douleurs de Notre-Dame ! son sang était noir, noir comme du goudron, et sentait si fort le soufre, que Bendito a cru qu’on brûlait des mèches dans la cale.

— Sainte Vierge, ayez pitié de nous ! dit le bon Massareo, intéressé au dernier point ; mais pourquoi avez-vous autant tardé à nous donner ces détails ?

Comme une volée partit en même temps que la question du capitaine, Iago n’eut pas l’air de l’avoir entendue, et reprit avec une imperturbable impudence. — Je le vois encore, capitaine, habillé tout de rouge, le scélérat ! avec des têtes de mort brodées en argent, et puis une taille… huit pieds et quelques pouces ; des épaules… des épaules larges comme l’arrière du lougre, et puis une barbe rouge, des cheveux rouges, des yeux brillans, et des dents,… c’est-à-dire des défenses, comme un sanglier des forêts de Galzar ! Quant à ses pieds, ils étaient fourchus comme les pattes de mon bélier Pelieko. Massareo louait Dieu, en se signant, de ce que par sa volonté on avait pu délivrer la côte d’un pareil réprouvé.

À ce moment la tartane coula fracassée, aux cris joyeux de l’équipage du garde-côte, et l’épaisseur des ténèbres, qui pendant cette longue canonnade, avait été dissipée par intervalle, semblait encore augmenter : la mer était presque calme, et il ne régnait qu’une faible brise du sud.

— Enfin, s’écria le capitaine, nous en sommes débarrassés par l’intercession de Notre-Dame, et le courage de Iago, qui peut compter pour un miracle éclatant ! Mais que la volonté de Dieu soit faite en toutes choses. Mes fils, à genoux ! et remercions le ciel de ce témoignage de sa bonté pour les bénis, et de sa colère contre les maudits. — Amen ! dit l’équipage, qui s’agenouilla ; et tous entonnèrent en chœur une espece de Te Deum, d’un effet fort agréable. L’air était lourd, la nuit sombre, et l’on ne pouvait se voir à deux pas.

À la fin du premier verset, il se fit un silence, un profond silence. Massareo reprit seul :

— Dieu de bonté, qui veilles sur tes enfans et les défends contre Satan… Il ne put aller plus loin.

Lui, Iago et tout l’équipage restèrent pétrifiés sur le pont, les yeux fixes, hagards, et dans une effrayante immobilité.

— Sur ma parole,… je le crois…

Vous savez que la mer était bien calme, la nuit noire,… tout était noir. Eh bien ?

Un immense foyer d’une lumière rouge et éclatante s’embrasa tout à coup ; la mer, réfléchissant cette clarté flamboyante, roula des vagues de feu, l’atmosphère s’enflamma et les sommets des rochers de la Torra furent teints d’une lueur pourpre, comme si un vaste incendie eût dévoré la côte.

Cette lumineuse auréole était sillonnée en tous sens par de longs jets de flammes qui éclataient en mille étincelles, se croisaient en losanges ou retombaient en pluie d’or, d’azur ou de lumière. C’étaient des myriades d’ardens météores qui scintillaient en pétillant, de vifs et fréquens éclairs d’une blancheur éblouissante.

Et puis, au milieu de ce lac de feu, apparaissait le Gitano et sa tartane !

C’était le Gitano lui-même, entouré de son équipage de nègres, dont les hideuses figures ressemblaient à des masques de bronze rougis au feu.

Le Gitano, sur le pont de son navire, tout habillé de noir, avec sa toque noire et sa plume blanche, ses bras croisés, et monté sur son petit cheval, qui portait une riche housse de pourpre, et dont les crins, tressés de fils d’or, retombaient en balançant des nœuds de cristaux et de pierreries, liés par des rubans d’argent.

À côté du damné, et appuyé sur le cou d’Iskar, était Fasillo, vêtu de noir aussi et tenant à la main une longue carabine damasquinée ; puis Bentek et ses noirs, rangés sur deux lignes, entouraient silencieusement les canons, et la légère fumée blanchâtre qui s’élevait de distance en distance, prouvait que les mèches étaient allumées, les pièces chargées.

Il n’y avait rien au monde de plus imposant que ce spectacle, qui avait l’air d’une apparition satanique ; car le profond silence de l’équipage du réprouvé, son immobilité, ce navire noir avec toutes ses voiles serrées, ses agrès soigneusement rangés, qui, aux yeux des Espagnols, qui ignoraient que le Gitano eût deux tartanes, semblait surgir du fond de l’abîme au milieu des flots de lumière et de jets de flammes, au moment même où ils croyaient l’avoir à jamais détruit. Cette figure calme et froide du damné, dont le regard avait quelque chose de surhumain, tout cela devait terrifier le malheureux Massareo et sa bande, qui ne virent dans cette aventure pyrotechnique que le triomphe de Satan.

La voix du damné tonna, et tout l’équipage du lougre, qui était agenouillé et comme fasciné par cet étrange spectacle, se précipita la face contre le pont.

— Eh bien ! dit le Gitano, eh bien, brave garde-côte, tu vois que ni le feu ni l’eau ne veulent de moi, et que chacun de tes boulets a réparé une de mes avaries. Par Satan ! mon maître, t’exposeras-tu encore à la poursuite du Gitano, croiras-tu encore que des misérables tels que toi et les tiens puissent arrêter dans sa course celui qui résiste au souffle des tempêtes et à la volonté de ton Dieu !

Personne de l’équipage du lougre ne fut tenté de relever cette impertinente fanfaronnade.

— Mais, par la prunelle ardente de Moloch ! vous ne répondez pas ? Allons, que ce capitaine qui vient de radouber ma tartane avec tant d’adresse, que ce vaillant capitaine se lève, ou j’écrase ce bateau. Sur ma parole ! songez-y bien, mes frères, vous ne trouverez pas comme moi, au fond de l’Océan, de braves démons aux ailes de feu qui, sortant des abîmes de lave ardente où ils s’agitent, prendront votre lougre sur leur large dos pour le remettre à flot ! Car la clarté que vous voyez, mes frères, n’est que le reflet de leurs ailes, qu’ils ont déployées un instant. Encore une fois ! lève-toi, capitaine, ou j’attache à ton navire un certain feu que l’eau bénite et les exorcismes n’éteindront pas, je te le jure.

Tous les Espagnols firent instantanément un soubresaut, comme s’ils avaient reçu une commotion électrique, mais personne ne se releva.

— De par l’ongle de Belzébuth ! c’est sans doute ce héros à l’habit bleu et à l’épaulette d’or qui cache sa tête derrière une caronade et ne bouge pas plus qu’un poisson mort. — Fasillo, mon enfant, remue lui un peu cette jambe que l’on voit encore, car le vaillant se glisse comme une couleuvre le long de cet affût.

Fasillo lâcha la détente de sa longue carabine, et le capitaine Massareo, par le brusque mouvement que lui fit faire sa blessure, se trouva presque assis sur le pont, fixant sur le Gitano des yeux éteints qui regardaient sans voir.

La balle de Fasillo lui avait, je crois, cassé la jambe.

— Va dire aux limiers de la douane, et au gouverneur de Cadix, que j’aurais pu te mettre en pièces, et incendier ton navire, et que je ne l’ai pas fait. Regarde-moi bien là ! ajouta le Gitano, en mettant le bout de l’index au milieu de son front large et découvert, regarde-moi bien là, pour te souvenir du damné et de sa clémence ; mais comme demain tu pourrais croire avoir fait un rêve, voici qui te prouvera la réalité de ta vision. Adieu, brave !

En même temps, il prit une mèche de la main de Bentek, et s’approcha d’un canon ; le coup partit, le boulet siffla, brisa le mât de misaine du lougre garde-côte, défonça une partie du plat-bord de l’avant, tua deux hommes, et en blessa trois.

À peine le coup de canon avait-il retenti, que l’immense foyer de lumière au milieu duquel était apparu le Gitano, s’éteignit comme par enchantement, et l’obscurité profonde qui remplaça cette clarté éblouissante rendit les ténèbres plus épaisses encore ; on ne distingua plus absolument rien, et l’on n’entendit aucun bruit.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

— Eh bien ! Fasillo, que dis-tu de ma vengeance ? demanda le Gitano à son jeune compagnon, après qu’ils se furent beaucoup éloignés du lougre au moyen des longs avirons de la tartane, qu’on avait soigneusement enveloppés, de façon que la manière mystérieuse dont le Gitano disparut pût passer aux yeux des Espagnols pour un nouveau prodige.

— Votre vengeance, commandant, votre vengeance ! Comment donc auriez-vous traité vos amis ? laisser ces misérables !… Par la Vierge ! si vous saviez ce que je souffrais en voyant la pauvre tartane tomber pièce à pièce sous le canon de ces lâches !

— Tu es un enfant, caro mio, si j’avais coulé ces misérables et leur lougre, qui l’aurait su ? on les croirait perdus dans le coup de vent, et demain deux autres lougres se mettraient de nouveau à ma poursuite. Demain, Fasillo, ni brik, ni frégate, ni vaisseau ne l’oseront, tant a été grande la terreur que j’ai su inspirer aux garde-côtes. J’aurais tué douze lâches. Je paralyserai le courage de dix mille braves, parce que dans ton doux pays, on s’y bat vaillamment contre des hommes, mais on a encore peur du diable. — Les moines le savent bien ; aussi ils se servent de Dieu, comme je me sers de Satan. Encore un rôle, Fasillo.

Fasillo ne répondit rien, mais demanda au Gitano ce qu’il comptait faire désormais.

— Ma foi, mon enfant, il ne faut plus penser à la contrebande ; il ne nous reste guère qu’une chance, c’est d’aller offrir nos services aux insurgés de l’Amérique du Sud ; mais avant de partir, je veux revoir la Monja. La terreur de tes compatriotes durera long-temps, Fasillo ; d’ailleurs notre retraite est toujours aussi sûre et aussi secrète : ainsi causons du couvent de Santa-Magdalena, Fasillo.

— Causons, commandant.

Ils causèrent, et longuement.

Quant à Massareo et à son équipage, ils attendirent le jour dans la même position, c’est-à-dire le nez sur le pont du navire, et ce n’est que lorsque le soleil fut tout-à-fait haut, qu’ils osèrent lever la tête ; mais comme ils n’avaient pas manœuvré pendant cette nuit terrible, ils se trouvèrent échoués sur la côte de Conil, en face de la tour qui sert aux signaux.

Alors ces malheureux, pâles et défaits, se soulevant à peine, se regardèrent avec un reste de frayeur, et d’un bond sautèrent sur la grève, en se sauvant à toutes jambes, comme si le Gitano eût été sur leurs traces.

Ils trouvèrent un asile à Conil ; là ils racontèrent longuement le prodige infernal, et ce récit, déjà dénaturé par eux, prit, en passant par la bouche des paysans de Conil et des environs, un caractère tel, que ce n’était plus une tartane, mais un immense vaisseau rempli de légions de démons vomissant des flammes, portant des ailes de feu, et ayant à leur tête le Gitano, — ou plutôt Satan lui-même, comme on l’avait dit judicieusement dans la boutique du barbier, — qui s’était élancé du fond de l’Océan, au moment où la tartane venait de s’abîmer sous les coups du garde-côte ; enfin ce fut une histoire digne du Romancero, mais qui, toute absurde qu’elle était, et suivant la prédiction du Gitano, tint pendant long-temps tout le littoral en haleine, et porta à son comble la terreur qu’inspirait le nom du damné.