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Poème de l’amour/135

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CXXXV


Tu m’enchantes, je te supporte ;
Songe combien ce mot est doux !
J’abdique quand je deviens nous,
J’accepte d’être cette morte ;

Ton charme, moins doux que tes torts,
A dispersé ma solitude ;
C’est te préférer à mon sort,
À ma vie, à son amplitude,
Que de constater sans remords
Ce suave et secret accord
Par qui tout l’univers s’élude…