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Poèmes antiques et modernes/Moïse

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Poèmes antiques et modernes, Texte établi par Edmond Estève, Hachette (p. 11-19).


MOÏSE[1]

poème


Dédicace : P2, À M. Victor H… — A, À M. Victor Hugo.

Épigraphe : P2, Le souffle de Dieu dans l’homme est une lampe dévorante. Prov. Salomon[2].


Le soleil prolongeait sur la cime des tentes
Ces obliques rayons, ces flammes éclatantes,
Ces larges traces d’or qu’il laisse dans les airs,
Lorsqu’en un lit de sable il se couche aux déserts.
La pourpre et l’or semblaient revêtir la campagne.
Du stérile Nébo gravissant la montagne,

Moïse, homme de Dieu, s’arrête, et, sans orgueil,
Sur le vaste horizon promène un long coup d’œil.
Il voit d’abord Phasga, que des figuiers entourent ;
Puis, au delà des monts que ses regards parcourent,
S’étend tout Galaad, Ephraïm, Manassé,
Dont le pays fertile à sa droite est placé ;
Vers le Midi, Juda, grand et stérile, étale
Ses sables où s’endort la mer occidentale ;
Plus loin, dans un vallon que le soir a pâli.
Couronné d’oliviers, se montre Nephtali ;
Dans des plaines de fleurs magnifiques et calmes
Jéricho s’aperçoit, c’est la ville des palmes ;
Et, prolongeant ses bois, des plaines de Phogor
Le lentisque touft’u s’étend jusqu’à Ségor[3].
Il voit tout Chanaan, et la terre promise,

Où si tombe, il le sait, ne sera point admise[4].
Il voit ; sur les Hébreux étend sa grande main[5],
Puis vers le haut du mont il reprend son chemin.



Or, des champs de Moab couvrant la vaste enceinte,
Pressés au large pied de la montagne sainte[6],
Les enfants d’Israël s’agitaient au vallon
Comme les blés épais qu’agite l’aquilon.
Dès l’heure où la rosée humecte l’or des sables
Et balance sa perle au sommet des érables.
Prophète centenaire[7], environné d’honneur,
Moïse était parti pour trouver le Seigneur.
On le suivait des yeux aux flammes de sa tête[8],
Et, lorsque du grand mont il atteignit le faîte,
Lorsque son front perça le nuage de Dieu

Qui couronnait d’éclairs la cime du haut lieu[9],
L’encens brûla partout sur les autels de pierre[10],
Et six cent mille Hébreux[11], courbés dans la poussière,
À l’ombre du parfum par le soleil doré,
Chantèrent d’une voix le cantique sacré[12] ;
Et les fils de Lévi, s’élevant sur la foule,
Tels qu’un bois de cyprès sur le sable qui roule[13],
Du peuple avec la harpe accompagnant les voix,
Dirigeaient vers le ciel l’hymne du Roi des Rois.



Et, debout devant Dieu, Moïse ayant pris place,
Dans le nuage obscur lui parlait face à face[14].

Il disait au Seigneur : « Ne finirai-je pas ?
Où voulez-vous encor que je porte mes pas ?

Je vivrai donc toujours puissant et solitaire ?
Laissez-moi m’endormir du sommeil de la terre. —
Que vous ai-je donc fait pour être votre élu[15] ?
J’ai conduit votre peuple où vous avez voulu.
Voilà que son pied touche à la terre promise.
De vous à lui qu’un autre accepte l’entremise,
Au coursier d’Israël qu’il attache le frein ;
Je lui lègue mon livre et la verge d’airain[16].



Pourquoi vous fallut-il tarir mes espérances,
Ne pas me laisser homme avec mes ignorances,
Puisque du mont Horeb jusques au mont Nébo
Je n’ai pas pu trouver le lieu de mon tombeau ?
Hélas ! vous m’avez fait sage parmi les sages !
Mon doigt du peuple errant a guidé les passages.

J’ai fait pleuvoir le feu sur la tête des rois[17] ;
L’avenir à genoux adorera mes lois[18] ;
Des tombes des humains j’ouvre la plus antique,
La mort trouve à ma voix une voix prophétique[19],
Je suis très grand, mes pieds sont sur les nations,
Ma main fait et défait les générations. —
Hélas ! je suis, Seigneur, puissant et solitaire,
Laissez-moi m’endormir du sommeil de la terre !



Hélas ! je sais aussi tous les secrets des cieux,

Et vous m’avez prêté la force de vos yeux[20].
Je commande à la nuit de déchirer ses voiles ;
Ma bouche par leur nom a compté les étoiles[21],
Et, dès qu’au firmament mon geste l’appela,
Chacune s’est hâtée en disant : Me voilà.
J’impose mes deux mains sur le front des nuages
Pour tarir dans leurs flancs la source des orages[22] ;
J’engloutis les cités sous les sables mouvants ;
Je renverse les monts sous les ailes des vents[23] ;
Mon pied infatigable est plus fort que l’espace ;
Le fleuve aux grandes eaux se range quand je passe[24],
Et la voix de la mer se tait devant ma voix.
Lorsque mon peuple souffre, ou qu’il lui faut des lois,
J’élève mes regards, votre esprit me visite ;
La terre alors chancelle et le soleil hésite[25],
Vos anges sont jaloux et m’admirent entre eux. —
Et cependant. Seigneur, je ne suis pas heureux ;

Vous m’avez fait vieillir puissant et solitaire,
Laissez-moi m’endormir du sommeil de la terre.
Sitôt que votre souffle a rempli le berger.
Les hommes se sont dit : Il nous est étranger[26] ;
Et leurs yeux se baissaient devant mes yeux de flamme,
Car ils venaient, hélas ! d’y voir plus que mon âme[27],
J’ai vu l’amour s’éteindre et l’amitié tarir ;
Les vierges se voilaient et craignaient de mourir[28],
M’enveloppant alors de la colonne noire,
J’ai marché devant tous, triste et seul dans ma gloire[29],
Et j’ai dit dans mon cœur : Que vouloir à présent ?
Pour dormir sur un sein mon front est trop pesant,
Ma main laisse l’effroi sur la main qu’elle touche[30],
L’orage est dans ma voix, l’éclair est sur ma bouche[31] ;
Aussi, loin de m’aimer, voilà qu’ils tremblent tous[32].
Et, quand j’ouvre les bras, on tombe à mes genoux.

Ô Seigneur ! j’ai vécu puissant et solitaire,
Laissez-moi m’endormir du sommeil de la terre. »



Or, le peuple attendait, et, craignant son courroux[33],
Priait sans regarder le mont du Dieu jaloux[34][35] ;
Car s’il levait les yeux, les flancs noirs du nuage
Roulaient et redoublaient les foudres de l’orage[36],
Et le feu des éclairs, aveuglant les regards.
Enchaînait tous les fronts courbés de toutes parts[37][38].
Bientôt le haut du mont reparut sans Moïse. —
Il fut pleuré[39]. — Marchant vers la terre promise,
Josué s’avançait pensif, et pâlissant[40],
Car il était déjà l’élu du Tout-Puissant.


Écrit en 1822.
  1. Pour le choix du sujet, le cadre et le pittoresque, comparer Chateaubriand (Génie du Christianisme, 1er partie, livre II, chapitre 4, Des lois morales ou du Décalogue) : Nous les avons, ces préceptes divins : et quels préceptes pour le sage ! et quel tableau pour le poète ! Voyez cet homme qui descend de ces hauteurs brûlantes. Ses mains soutiennent une table de pierre sur sa poitrine, son front est orné de deux rayons de feu, son visage resplendit des gloires du Seigneur, la terreur de Jéhovah le précède : à l’horizon se déploie la chaîne du Liban avec ses éternelles neiges et ses cèdres fuyant dans le ciel. Prosternée au pied de la montagne, la postérité de Jacob se voile la tête dans la crainte de voir Dieu et de mourir. — Pour l’idée maîtresse et l’attitude morale, voir Byron, Childe Harold, III, st. 45 : Celui qui surpasse ou subjugue l’humanité doit voir d’en haut la haine de ceux qui sont au-dessous ; — Manfred, acte II, se. 2, passim ; — et Schiller, Cassandre, d’après l’analyse de Madame de Staël, De l’Allemagne, IIe partie, ch. 13, De la Poésie Allemande : Cassandre, au moment où la fête des noces de Polyxène avec Achille va commencer, est saisie par le pressentiment des malheurs qui résulteront de cette fête : elle se promène triste et sombre dans les bois d’Apollon, et se plaint de connaître l’avenir qui trouble toutes les jouissances. On voit dans cette ode le mal que fait éprouver à un être mortel la prescience d’un dieu. La douleur de la prophétesse n’est-elle pas ressentie par tous ceux dont l’esprit est supérieur et le caractère passionné ? Schiller a su montrer, sous une forme toute poétique, une grande idée morale : c’est que le véritable génie, celui du sentiment, est victime de lui-même, quand il ne le serait pas des autres. Il n’y a point d’hymen pour Cassandre, non qu’elle soit insensible, non qu’elle soit dédaignée : mais son âme pénétrante dépasse en peu d’instants et la vie et la mort, et ne se reposera que dans le ciel.
  2. Prov., XX, 27 : Le souffle de Dieu dans l’homme est une lampe divine, qui découvre tout ce qu’il y a de secret dans ses entrailles.
  3. Deutéronome, XXXIV, 1-3 : Moïse monta donc de la plaine de Moab sur la montagne de Nebo au haut de Phasga vis-à-vis de Jéricho ; et le Seigneur lui fit voir de là tout le pays de Galaad jusqu’à Dan, tout Nephtali, toute la terre d’Ephraïm et de Manassé, et tout le pays de Juda jusqu’à la mer occidentale, tout le côté du midi, toute l’étendue de Jéricho, qui est la ville des palmes, jusqu’à Segor. — Le terme de « lentisque » introduit dans cette description vient de l’histoire de Suzanne (Daniel, XIII, 54), qui est le seul passage de la Bible où il soit employé. — Deutér., XXXIV, 6 : [Le Seigneur] ensevelit [Moïse] dans la vallée du pays de Moab, vis-à-vis de Phogor.
  4. Deutér., XXXII, 48-49-52 : Le même jour le Seigneur parla à Moïse et lui dit : Montez sur cette montagne d’Abassim, c’est-à-dire des passages, sur la montagne de Nebo, qui est au pays de Moab vis-à-vis de Jéricho, et considérez la terre de Chanaan, que je donnerai en possession aux enfants d’Israël, et mourez sur la montagne… Vous verrez devant vous le pays que je donnerai aux enfants d’Israël, et vous n’y entrerez point. — Voir aussi XXXIV, 4-5, et Nombres XXVII, 12 et suiv.
  5. Deutér., XXXIV, 10-12 : Il ne s’éleva pas dans Israël de prophète semblable à Moïse… ni qui ait agi avec un bras si puissant (cunctam manum robustam).
  6. Nombres, XXII, 1 : Étant partis de ce lieu, ils campèrent dans les plaines de Moab, près du Jourdain… — Exode, XIX, 2 : Étant partis de Raphidim et arrivés en ce désert, ils campèrent au même lieu, et Israël y dressa ses tentes vis-à-vis de la montagne.
  7. Deutér., XXXIV, 7 : Moïse avait six-vingt ans lorsqu’il mourut.
  8. Exode, XXXIV, 29 : Après cela Moïse descendit de la montagne du Sinaï portant les deux tables du témoignage ; et il ne savait pas que de l’entretien qu’il avait eu avec le Seigneur, il était resté des rayons de lumière sur son visage (quod cornuta esset facies sua). — Dans les Bibles à images, le front de Moïse est surmonté de deux rayons (deux cornes dans la statue de Michel-Ange).
  9. Exode, XIX., 16 : Le troisième jour étant arrivé,… on commença à entendre des tonnerres et à voir briller des éclairs ; une nuée très épaisse couvrit la montagne…
  10. Deutèr., XXVII, 5-6 : Vous dresserez là aussi au Seigneur votre Dieu un autel de pierre où le fer n’aura point touché, de pierres brutes et non polies, et vous offrirez sur cet autel des holocaustes au Seigneur votre Dieu. — Voir encore Exode, XX, 25, XXIV, 4, et Josué, VIII, 50-31.
  11. Nombres, XI, 21 : Moïse lui dit : Ce peuple est de six cent mille hommes de pied.
  12. Nombres, XXX, 17 : Alors Israël chanta ce cantique : Que le puits monte. Et ils chantaient tous ensemble. — Voir encore Exode, XV, I et suiv., et Deutér., XXXI, 19.
  13. Millevoye, la Sulamite :

    Comme l’humble arbrisseau rentre dans la bruyère.
    Quand le pin jusqu’aux cieux lève sa tête altière.
    Les Enfants d’Israël s’abaissent devant toi.

  14. Exode, XXXIII, 11 : Tous les enfants d’Israël, voyant que la colonne de nuée se tenait à l’entrée du tabernacle, se tenaient ainsi eux-mêmes à l’entrée de leurs tentes, et y adoraient le Seigneur. Or le Seigneur parlait à Moïse face à face. — Voir encore Exode, XIX, 9, 19 ; XXIV, 15-16 : Moïse étant monté, la nuée couvrit la montagne. La gloire du Seigneur reposa sur Sinaï, l’enveloppant d’une nuée pendant six jours ; et, le septième jour, Dieu appela Moïse du milieu de cette obscurité.
  15. Nombres, XI, 11-12, 14-15 : [Moïse] dit au Seigneur : Pourquoi avez-vous affligé votre serviteur ? Pourquoi est-ce que je ne trouve point grâce devant vous ? Et pourquoi m’avez-vous chargé du poids de tout ce peuple ? Est-ce moi qui ai conçu toute cette grande multitude et qui l’ai engendrée, pour que vous me disiez : Portez-les dans votre sein, comme une nourrice a accoutumé de porter son petit enfant, et menez-les en la terre que j’ai promise à leurs pères avec serment ?… Je ne puis porter seul tout ce peuple, parce que c’est une charge trop pesante pour moi. Que si votre volonté s’oppose en cela à mon désir, je vous conjure de me faire plutôt mourir, et que je trouve grâce devant vos yeux, pour n’être point accablé de tant de maux. — Exode, V, 22 : Moïse, s’étant retourné vers le Seigneur, lui dit : Seigneur, pourquoi avez-vous affligé ce peuple ? Pourquoi m’avez-vous envoyé ?
  16. Exode, XVII, 14 : Alors le Seigneur dit à Moïse : Écrivez ceci dans un livre, afin que ce soit un monument pour l’avenir, et faites-le entendre à Josué… — et XXIV, 7 : Moïse prit ensuite le livre où l’alliance était écrite, et il le lut devant le peuple… — Exode, IV, 2-4 et 17 : Prenez aussi cette verge en votre main, car c’est avec quoi vous ferez des miracles.
  17. Exode, IX, 25 : Moïse ayant levé sa verge vers le ciel, le Seigneur fit fondre la grêle sur la terre au milieu des tonnerres et des feux…
  18. Ce vers résume tout le sens du chapitre Du Décalogue dans le Génie du ChrisHanisme, lequel élève au-dessus des lois de Minos et de Lycurgue, effort « de cette antique sagesse des temps, si fameuse », les lois de Moïse, « ces préceptes divins » : Lois de Dieu, conclut Chateaubriand, que vous ressemblez peu à celles des hommes ! Éternelles comme le principe dont vous êtes émanées, c’est en vain que les siècles s’écoulent ; vous résistez aux siècles, à la persécution et à la corruption même des peuples.
  19. M. E. Dupuy regarde ces deux vers comme une imitation de Byron, Manfred, II, 2 : Dans mes courses solitaires, je m’enfonçai jusque dans les cavernes de la mort… Je puis évoquer les morts, et leur demander en quoi consiste ce que nous avons horreur d’être. — J’ai proposé d’y voir une réminiscence de deux versets bibliques ; Exode, XIII, 19 et Ecclésiastique, XLIX, 18 : Et Moïse emporta aussi avec lui les os de Joseph, selon que Joseph l’avait fait promettre avec fermeté aux enfants d’Israël en leur disant : Dieu vous visitera, emportez d’ici mes os avec vous. | Nul n’est né sur la terre comme Enoch,… ni comme Joseph… Ses os ont été conservés avec soin, et ont prophétisé après sa mort. — M. Brandenburg et M. Riehm allèguent des textes, Ezéchiel, XXXVII, 12-13, — ou Saint Paul, Ép. aux Romains, V, 1214, et 1er Ép. aux Corinthiens, XV, 21-22, — ou Luc, XX, 37-38, qui ne peuvent être rapprochés du passage de Vigny que par le détour d’une interprétation compliquée et subtile. — Gaston Paris (Bulletin de la Société des Humanistes français, I 1897, p. 243) supposait que le poète avait voulu faire allusion « à quelque légende orientale d’après laquelle Moïse aurait évoqué Abel, ou peut-être Adam, et aurait obtenu de lui une réponse concernant l’avenir ». — Aucune de ces explications ne parait décisive.
  20. Byron, Manfred, II, 2 : Je rendis mes yeux familiers avec l’éternité.
  21. Psaumes, CXLVI, 4 : [Louez le Seigneur] qui sait le nombre prodigieux des étoiles, et qui les connaît toutes par leur nom.
  22. Exode, IX, 33 : Après que Moïse eut quitté Pharaon et fut sorti de la ville, il éleva les mains vers le Seigneur, et les tonnerres et la grêle cessèrent sans qu’il tombât plus une goutte d’eau sur la terre.
  23. Rois, III, 19, II : En même temps le Seigneur passa ; et on entendit devant le Seigneur un vent violent et impétueux, capable de renverser les montagnes et de briser les rochers.
  24. Exode, XIV, 21 : Moïse ayant étendu sa main sur la mer, le Seigneur l’entr’ouvrit, en faisant souffler un vent violent et brûlant pendant toute la nuit ; et il la sécha, et l’eau fut divisée en deux. Les enfants d’Israël marchèrent à pied sec au milieu de la mer. — Josué, III, 16 (passage du Jourdain) : Les eaux qui venaient d’en haut s’arrêtèrent en un même lieu, et, s’élevant comme une montagne, elles paraissaient de loin.
  25. Isaïe, XXIV, 20 : [La terre] sera agitée, et elle chancellera comme un homme ivre. — Josué, X, 12-13 : [Josué dit :] Soleil, arrête-toi sur Gabaon… Le soleil s’arrêta donc au milieu du ciel, et ne se hâta point de se coucher durant l’espace d’un jour.
  26. Byron, Manfred, II, 2 : Dès ma jeunesse, mon esprit ne frayait pas avec les âmes des hommes… Mes joies, mes chagrins, mes passions et mon génie avaient fait de moi un étranger.
  27. Exode, XXXIV, 50 : Aaron et les enfants d’Israël voyant que le visage de Moïse jetait des rayons, craignirent de s’en approcher.
  28. Chateaubriand, pass. cité : La postérité de Jacob se voile la tête dans la crainte de voir Dieu et de mourir. — Et Exode, XX, 19 : Mais que le Seigneur ne nous parle point, de peur que nous ne mourions.
  29. Exode, XIII, 21 : Et le Seigneur marchait devant eux pour leur montrer le chemin, paraissant durant le jour dans une colonne de nuée…
  30. Var : M, Ma main laisse une trace à (corr. : l’effroi sur) la main qu’elle touche ;
  31. Var : M, Comme la voix d’un fleuve est la voix de ma bouche ;
  32. Var : M, 1er main, Au lieu d’amour Moïse enfin (le vers est inachevé) ; — 2e main, texte actuel.
  33. Var : M, 1er main. Or le peuple attendait, les yeux sur le nuage, — 2e main. Or le peuple attendait, et levait eu tremblant, — 3e main. Or le peuple attendait, et toujours à genoux,
  34. Deutér., IV, 24 : Le Seigneur votre Dieu est un feu dévorant et un Dieu jaloux. — Voir encore Exode, XX, 5, et XXXIV, 14.
  35. Var : M, Regardait en tremblant le mont du Dieu jaloux ;
  36. Var : M, Roulaient plus fortement (corr. : et redoublaient) ;
  37. Exode, XIX, 16 : Le troisième jour étant arrivé,… on commença à entendre des tonnerres et à voir briller des éclairs ; une nuée très épaisse couvrit la montagne ; la trompette sonna avec grand bruit, et le peuple qui était dans le camp fut saisi de frayeur. — Voir encore XX, 18.
  38. Var : M, 1er main. Les rattachait au sol — 2e main. Prosternait les Hébreux
  39. Deutér., XXXIV, 8 : Les enfants d’Israël le pleurèrent dans la plaine de Moab pendant trente jours.
  40. Var : M, Josué s’avançait sous un front (corr. : pensif et) palissant, La date manque dans M, P2.