Poésies (Dujardin)/Hommage à Wagner
Apparence
HOMMAGE À WAGNER
Ainsi le morne dieu connaissant la Fin proche,
Entrevoyant la fin des grands Ors superflus,
S’acheminait vers les achèvements voulus ;
— Ainsi Tristan criait au jour son long reproche,
Et son désir au jour mauvais plus ne s’accroche.
Aspiration à des hymens absolus ;
— Ainsi le Pur, en qui les Mondes ne sont plus,
Planait, extatique Colombe, sur la Roche…
Ô mépriseur, nieur serein, ô attesté
Blasphémateur de l’ordinaire, en l’unité
Vivant, ô découvreur des réels récifs, Mage,
À nous, ainsi, l’esprit hautain et le pervers
Génie, ainsi le rêve et la non-vaine image
Et l’idée où se meut l’autre et l’autre univers !