Poésies (Mallarmé, 1914, 8e éd.)/Bibliographie
BIBLIOGRAPHIE
DE L’ÉDITION DE 1898
Ce cahier, sauf intercalation de peu de pièces jetées plutôt en cul-de-lampes sur les marges :
Salut
Éventail de Madame Mallarmé
Feuillet d’Album
Remémoration d’Amis belges
Chansons bas I et II
Billet à Whistler
Petit air I et II,
et les Sonnets
Le Tombeau de Charles Baudelaire
À la nue accablante tu…
suit l’ordre, sans le groupement, présentés par l’Édition fac-simile faite sur le manuscrit de l’auteur, en 1887.
À quelques corrections près, introduites avec la réimpression des morceaux choisis, Vers et Prose, par la librairie Académique, le texte reste celui de la belle publication souscrite puis envolée à tant d’enchères, qui le fixa. Sa rareté se fleurissait, en le format original, déjà, du chef-d’œuvre de Rops.
Pas de leçon antérieure ici donnée en tant que variante.
Beaucoup de ces poëmes, ou études en vue de mieux, comme on essaie les becs de sa plume avant de se mettre à l’œuvre, ont été distraits de leur carton par des impatiences amies de Revues en quête de leur numéro d’apparition : et première note de projets, en points de repère, qui fixent, trop rares ou trop nombreux, selon le point de vue double que lui-même partage l’auteur, il les conserve en raison de ceci que la jeunesse voulut bien en tenir compte et autour un public se former.
Salut : ce Sonnet, en levant le verre, récemment à un Banquet, de la Plume, avec l’honneur d’y présider.
Apparition tenta les musiciens, entre qui MM. Bailly et André Rossignol qui y adaptèrent des notes délicieuses.
Le Pitre Chatié parut, quoique ancien, la première fois, dans la grande édition de la Revue Indépendante.
Les Fenêtres, Les Fleurs, Renouveau, Angoisse (d’abord À Celle qui est tranquille), “Las de l’amer repos où ma paresse offense”, Le Sonneur, Tristesse d’Été, L’Azur, Brise Marine, Soupir, Aumône (intitulé le Mendiant), composent la série qui, dans cet ouvrage cité toujours, s’appelle du Premier Parnasse contemporain.
Hérodiade, ici fragment, où seule la partie dialoguée, comporte outre le cantique de Saint Jean et sa conclusion en un dernier monologue, des Prélude et Finale qui seront ultérieurement publiés, et s’arrange en poëme.
L’Après-midi d’vn Favne parut à part, intérieurement décoré par Manet, une des premières plaquettes coûteuses et sac à bonbons mais de rêve et un peu orientaux avec son “feutre de Japon, titré d’or, et noué de cordons roses de Chine et noirs”, ainsi que s’exprime l’affiche ; puis M. Dujardin fit, de ces vers introuvables autre part que dans sa photogravure, une édition populaire épuisée.
Toast Funèbre, vient du recueil collectif le Tombeau de Théophile Gautier, Maître et Ombre à qui s’adresse l’Invocation : son nom apparaît en rime avant la fin.
Prose pour des Esseintes ; il l’eût, peut-être, insérée, ainsi qu’on lit en l’A-rebours de notre Huysmans.
“Tout à coup et comme par jeu” est recopié indiscrètement à l’album de la fille du poète provençal Roumanille, mon vieux camarade : je l’avais admirée, enfant et elle voulut s’en souvenir pour me prier, demoiselle, de quelques vers.
Remémoration. J’éprouve un plaisir à envoyer ce sonnet au livre d’Or du Cercle Excelsior, où j’avais fait une conférence et connu des amis.
Chansons bas I et II, commentent, avec divers quatrains, dans le recueil les Types de Paris, les illustrations du maître-peintre Raffaëlli, qui les inspira et les accepta.
Billet, paru en français, comme illustration au journal anglais the Whirlwind (le Tourbillon) envers qui Whistler fut princier.
Petits airs. I, pour inaugurer, novembre 1894, la superbe publication, l’Épreuve. II, appartient à l’album de M. Daudet.
Le Tombeau d’Edgar Poe. Mêlé au cérémonial, il y fut récité, en l’érection d’un monument de Poe, à Baltimore, un bloc de basalte que l’Amérique appuya sur l’ombre légère du Poète, pour sa sécurité qu’elle n’en ressortît jamais.
Le Tombeau de Charles Baudelaire. — Fait partie du livre ayant ce titre, publié par souscription en vue de quelque statue, buste ou médaillon commémoratifs.
Hommage, entre plusieurs, d’un poète français, convoqués par l’admirable Revue Wagnérienne, disparue avec le triomphe définitif du Génie.
Tant de minutie témoigne, inutilement peut-être, de quelque déférence aux scoliastes futurs.