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Poésies badines et facétieuses/Placet

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PLACET

remis par piron à sa domestique, condamnée à l’amende pour avoir négligé de balayer le devant de sa maison.

De notre servante Nanon,
Que le devant soit sale ou non,
Peut mériter légère amende !
Mais douze francs ! c’est l’écorcher ;
La pauvre fille vous demande
Que vous la fassiez décharger.


M. N.-R. Berryer, lieutenant de police, après avoir lu le placet, dit, à la fille qu’elle pouvait être tranquille, qu’il arrangerait son affaire : ce qui eut lieu ; elle fut effectivement effacée du rôle des amendes.