Poésies badines et facétieuses/Quel marché
Poésies badines et facétieuses, (p. 135).
QUEL MARCHÉ !
Un jeune gars de bonne mine,
S’accusait à certain frappart,
D’exploiter en secret, une sienne voisine.
— Mon fils, — lui dit le papelard,
Est-elle gente ? « — Elle est divine,
Lui répondit le jouvenceau.
« C’est bien le teint plus clair, le corsage plus beau,
« Le cul plus dur !… Bref, un friand morceau ;
« Oncques ne fut plus attrayante brune…… »
— Oh ! paillard ! quelle fortune !
Et son logis, du tien, n’est pas fort écarté ?
— Sous même toit… — Quelle commodité !
— Par-dessus tous, — ajouta le bon drôle.
C’est qu’il ne m’en coûta jamais la moindre obole !
« Ah ! — s’écria le moine — quel marché !!! »