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Des nuits du blond et de la brune
Rien dans la chambre n’est resté,[3]
Pas une dentelle d’été
Pas une cravate commune.
Rien sur le balcon où le thé[4]
Se prend aux heures de la lune.
Il n’est resté de trace aucune,[5]
Aucun souvenir n’est resté.[6]
Au bord d’un rideau bleu piquée[7]
Luit une épingle[8] à tête d’or
Comme un gros insecte qui dort.
Pointe d’un fin poison trempée
Je te prends. Sois moi préparée
Aux heures des désirs de mort.